Depuis le 22 janvier, il est recommandé de ne plus porter de masques "faits maison" ou de catégorie 2 dans l'espace public. Bien que cette décision ne soit pas validée par l'OMS et l'Académie nationale de médecine, Olivier Véran, ministre de la Santé, indiquait que ces masques n'étaient pas assez efficaces pour lutter contre les variants. Il faut donc leur préférer les masques chirurgicaux ou les masques de catégorie 1 qui filtrent les particules à plus de 90%.
Dans le cadre des nouvelles restrictions sanitaires dans les établissements scolaires, les élèves d'écoles primaires, de collèges et de lycées devront, dès ce lundi 8 février, ne plus se munir d'un masque fait maison pour venir en cours. Seuls seront autorisés les masques chirurgicaux ou de catégorie 1. Mais dans les faits, cette mesure sera-t-elle réellement appliquée ? Certains établissements ont fait part de leur mécontentement. Interrogé par LCI, une cheffe d'établissement expliquait par exemple que ce n'est pas son rôle de "fliquer les élèves". "Nous ferons confiance aux parents" indique Sylvie Liagre, directrice d'une école à Lille, ajoutant qu'il n'y aura pas de contrôle de la part de l'établissement sur les masques à partir de lundi.
Comment différencier un masque "grand public" ou de catégorie 2 d'un masque en tissu de catégorie 1 quand la plupart ne portent même pas d'étiquette ? C'est la question (épineuse) qui se pose, même en ce qui concerne le port du masque dans l'espace public.
La FCPE (Fédération des Conseils de Parents d'Elèves) a elle aussi évoque cette restriction dans un communiqué publié sur son site Internet. L'association fait part de ses doutes des personnels à "faire le tri et à pouvoir certifier qu'un tissu est de catégorie 1 et pas tel autre" mais aussi veut s'assurer que, s'il ne porte pas un masque réglementaire, l'élève ne soit pas exclu ou sanctionné. La solution ? Distribuer des masques aux élèves. "Il faut pour cela que, dans le doute, les personnels puissent distribuer des masques chirurgicaux, deux fois par jour, à ces élèves. La FCPE demande à ce que tous les élèves puissent bénéficier de ces masques distribués par la puissance publique." peut-on lire. D'autant que les frais de l'achat de ces masques restent actuellement à la charge des parents, ce qui ajoute encore une charge aux familles dont certaines peuvent être en difficulté financière. Le gouvernement n'a pas encore répondu à cette demande.