Le 9 janvier 2020, Maëlle est morte à 17 ans à Somzée, en Belgique, suite à un syndrome du choc toxique (SCT). Comme l'a raconté sa mère, Laurence, à RTL et la RTBF, la veille sa fille est "rentrée de la salle de sport" en pleine forme. Mais "après s'être douchée, elle avait très froid", "elle était fiévreuse" et "a commencé à vomir, à avoir la diarrhée". Elle appelle le médecin qui conclu à une grippe gastro-intestinale mais l'état de l'ado empirant, une ambulance l'emmène à l'hôpital.
Maëlle a alors "été traitée pour déshydratation sévère due à la gastro". Puis c'est direction les soins intensifs où elle est finalement "rapidement diagnostiquée pour choc toxique dû aux tampons et non gastro". "En fin de journée, ils ont décidé de l'endormir et de l'intuber car sa respiration devenait difficile pour finalement nous rappeler d'urgence en nous annonçant que Maëlle nous avait quittés" a ajouté Laurence.
Le syndrome du choc toxique (SCT), qu'est-ce que c'est ? C'est une forme particulière de choc septique, une forme rare et grave de septicémie. Il est causé par une bactérie appelée le staphylocoque doré. Les tampons hygiéniques et les coupes menstruelles peuvent favoriser la prolifération du staphylocoque doré. Entre 30 et 40% de la population serait porteuse de la souche de staphylocoque, sans pour autant que cela soit dangereux.
Une enquête menée par le Centre de référence du staphylocoque avait déclaré que les tampons hygiéniques et les coupes menstruelles, comme l'avait indiqué L'Express en 2017, n'étaient pas dangereux. C'est leur utilisation, s'ils sont "mal" utilisés, qui pourrait provoquer un choc toxique. Selon Le Parisien, il y aurait eu 24 cas en 2017 en France.
Comment savoir si vous risquez un syndrome du choc toxique ? Cette infection reste difficilement détectable, mais les symptômes peuvent ressembler à ceux d'une gastro-entérite ou de la grippe : vomissements, diarrhées, éruption cutanée, vertiges, douleurs musculaires, évanouissement...
Quels sont les risques d'un SCT ? Le pire qui puisse arriver, c'est la mort, malheureusement. Mais certaines ont aussi dû subir une amputation. C'est le cas de la mannequin américaine Lauren Wasser, qui a été amputée des deux jambes.
Mais alors, que faire pour éviter un tel drame ? Ne pas porter une protection hygiénique interne (les tampons hygiéniques ou la coupe menstruelle) trop longtemps pendant vos règles. Il est conseillé de changer de tampon toutes les 4 à 6 heures. Quant à la coupe, il est conseillé de la vider trois fois par jour. Il est également recommandé de ne pas porter de protection hygiénique interne pendant la nuit, ou éviter au maximum car la durée est trop longue. Autre conseil (logique mais c'est toujours bon de le rappeler) : il faut bien se laver les mains avant de mettre ou enlever sa protection. Il est aussi conseillé de faire attention en choisissant ses tampons, en privilégiant ceux qui ont le taux le moins absorbant. Enfin, il ne faut pas mettre un tampon tant que vous n'avez pas vos règles (la prévention, oubliez) et n'en mettez pas non plus pour d'autres types de pertes)
Laurence, la mère de Maëlle, s'est d'ailleurs lancée dans la prévention suite à la tragédie qu'elle et sa famille vivent. "Maëlle connaissait le danger et était doublement vigilante. Ça ne l a pas épargné....et non...ça n'arrive pas qu'aux autres" a-t-elle rappelé, "Il faut informer jeunes filles, femmes, parents, plannings, écoles, médecins et tout personnel médical".