A l'instar des précédents volets de la saga, Metal Gear Solid 5 propose tout d'abord des cinématiques aussi explosives que haletantes. Des séquences hollywoodiennes et surtout mieux dosées, que ce soit en nombre ou en longueur (surtout en comparaison de celles de MGS4). Il n'y a pas pour autant moins d'information à digérer. Durant la progression, les joueurs devront écouter plusieurs heures d'enregistrements audio pour assimiler toutes les subtilités du scénario.
Parlens-on d'ailleurs du scénario. L'histoire de The Phantom Pain, portée par des personnages tous plus charismatiques les uns que les autres (à commencer par Big Boss !), captive (presque) de bout en bout. Les rebondissements sont toujours de la partie. Et aucune des révélations faites au cours du jeu est anecdotique. Hideo Kojima prouve en tout cas qu'il maîtrise son sujet, malgré un épilogue qui laissera légèrement les fans sur leur faim. Mais clairement, il serait bête de passer à côté de la conclusion de l'une des franchises les plus appréciées du jeu vidéo.
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Cette cinquième itération marque aussi l'arrivée d'un tout nouveau système de missions (principales et secondaires). Des missions variées (assassinat ou extraction de personnes, récupération d'objets sensibles, destruction de cibles...) qui jouissent d'une réalisation maîtrisée ainsi que d'une difficulté bien réfléchie. C'est sans compter sur la présence de très nombreux objectifs optionnels qui ne peuvent être remplis qu'en rejouant les missions et en adoptant des tactiques d'infiltration différentes. En clair, le titre de Konami possède une bonne rejouabilité.
Metal Gear Solid 5 marque aussi l'arrivée des environnements ouverts (ou plutôt semi-ouverts). Des zones gigantesques - subtilement cloisonnées par des murs rocheux ou encore des falaises escarpées - que les joueurs peuvent découvrir à pied, à dos de cheval ou encore à bord d'un véhicule. Mais attention, la nature peut aussi bien être votre alliée que votre ennemie. Il convient donc de la prendre en compte dans vos stratégies avant tout déploiement.
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En parallèle, les joueurs doivent aussi désormais gérer et faire évoluer leur base d'opération, et ce à l'aide des ressources puisées en mission. Et de la création des armes, à la formation de son armée, en passant par la construction des différentes plates-formes de la Mother Base, pas question de laisser votre ami Kaz Miller faire tout le sale boulot. Grâce aux dispositifs Fulton, il est heureusement possible de transporter des ennemis inconscients jusqu'au QG pour les enrôler et profiter de leurs stats et compétences propres.
Entre ses missions principales, ses innombrables "side ops" et la gestion de la Mother Base, Metal Gear Solid 5 : The Phantom Pain peut se targuer de proposer une durée de vie plus qu'exemplaire. Pour donner un ordre d'idée de ce qui vous attend en lançant ce cinquième volet, les plus entraînés verront leur progression augmenter en moyenne... de 1% par heure !
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L'autre nouveauté sympathique de MGS 5 : The Phantom Pain est l'arrivée des compagnons. Avant de se lancer dans une mission périlleuse, le joueur peut choisir un allié qu'il souhaite amener avec lui ou tout simplement incarner sur le terrain. Le seul regret que l'on peut avoir porte sur le nombre de supports disponibles, assez faible au final. Cela dit, n'oublions pas que le vrai héros du jeu reste ce cher Venom "Punished" Snake aka Big Boss !
Mais s'il y a bien un compagnon qui risque de vous donner envie de tout plaquer pour former une armée de mercenaires au beau milieu des Seychelles, c'est DD (pour Diamond Dogs, le nouveau nom de Militaires Sans Frontières). Au début du jeu, Big Boss récupère en effet en Afghanistan un chien-loup aussi craquant qu'utile une fois adulte. Cuteness overload !
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En bonne production triple A qu'il est, Metal Gear Solid 5 : The Phantom Pain offre une expérience visuelle riche et réussie. Graphiquement, le Fox Engine délivre des cinématiques et panoramas somptueux, le tout sans ralentissement. Les animations des personnages et la modélisation des environnements ne manquent elles aussi pas de vendre du rêve !
Que ce soit du côté des doublages - Kiefer Sutherland est convaincant en Big Boss - que de la bande son, on en prend aussi plein les oreilles. Le véritable plus de cet épisode : tout au long de l'aventure, les joueurs récupèrent sur le terrain des cassettes qui enrichissent l'OST. Et de Billy Idol à Garbage, en passant par Europe et leur mythique "The Final Countdown", la playlist proposée par Hideo Kojima vous rendra assurément nostalgique des années 80.