Trop, c'est trop. Pour Monsieur Poulpe, la coupe est pleine. Le déclencheur ? Un article du Monde titrant "'Parce qu'on ne peut pas applaudir le meurtre d'une femme', à la fin, c'est Carmen qui tue Don José", expliquant que Leo Muscato a ainsi revisité l'opéra de "Carmen" en changeant le final.
L'humoriste a alors tweeté le lien en précisant avec second degré : "Ah cool c'est quand même mieux qu'on tue un mec moi je préfère ! Est-ce qu'on peut changer la fin de Romeo et Juliette aussi et que y a que Romeo qui meurt ce sale fils de pute d'homme blanc hétéro. On les tuera tous ces sales porcs".
Agacé par "ce climat bien pensant et moralisateur du moment", celui qui présente l'émission Crac Crac sur Canal Plus Décalé a avoué que tout ça le "rend dingo". Et "le plus triste c'est que j'en ai rien à foutre de Carmen" a avoué Monsieur Poulpe.
Suite à ses nombreux tweets, les internautes ont commenté le coup de gueule de Monsieur Poulpe. Et beaucoup de twittos l'ont vivement critiqué, ce qui a provoqué une autre vague de messages signés de l'animateur des Recettes Pompettes.
"Ça m'ennuie parce que, je vous vois sur vos smartphones, ou vos chaises de bureau, à lire mes tweets, et je vous sens pas confort, vous voulez pas vous installer dans des canapés moelleux pour mieux me regarder m'enfoncer ?" a-t-il lancé avec humour en guise de réponse.
Il a même continué sur sa lancée en expliquant qu'on se trouvait dans "une période follement moralisatrice de merde" et que cela "implique de la censure ou de l'auto-censure dans l'art" qui le rend "hystero".
Monsieur Poulpe a ensuite proposé un "second round" à son coup de gueule, confiant que ses "bonnes résolutions pour 2018" seront : "pratiquer encore plus de l'humour autre. Des blagues sexistes, misogynes, racistes, homophobes, de l'humour anti-roux, anti-tout, rire de moi, des puissants et des faibles. Nos différences ne nous divisent pas, elles nous rassemblent. L'humour aussi".
"Notre société est en train de changer, et on est beaucoup à lutter pour faire évoluer pas mal de choses dans les médias. Les paroles se libèrent (#MeToo) mais de là à ce que tout le monde s'érige en gendarmes du bon gout il y a un grand pas, qui a mon sens est une large erreur" a déclaré celui qui multiplie les casquettes (animateur, humoriste, acteur...).
Le trublion de Youtube a finalement conclu : "À force de combattre l'humour 'oppressif', c'est la morale qui devient oppressive. Et invariablement, à force de chercher à ne plus heurter personne, on ne va plus toucher de gens dans nos textes".