La nouvelle impopularité de François Hollande n'effraie pas ses possibles successeurs. Les prochaines élections présidentielles ne sont que dans quatre ans, mais le siège de Président fait déjà des envieux. Dans une vidéo diffusée par BFMTV, François Fillon confie aux journalistes qu'il sera candidat en 2017 "quoi qu'il arrive". Cette petite phrase, prononcée à demi-mots aura suffi à raviver les tensions au sein de l'UMP.
La phrase prononcée par François Fillon au micro de BFMTV sonne comme un affront pour l'UMP. En déplacement ce jeudi à Tokyo, l'ex-ennemi de l'UMP de Jean-François Copé a lancé : "Je serai candidat quoi qu'il arrive". Aussitôt ses propos se sont répandus sur le web comme une traînée de poudre. Evoque-t-il sa candidature à la primaire UMP ou sa participation directe aux présidentielles de 2017, hors primaires ? Le mystère plane jusqu'à un tweet posté sur son compte officiel @FrancoisFillon.
Rien de nouveau dans mes propos de Tokyo : c'est aux primaires de 2016 actées par l'UMP que j'ai renouvellé mon intention d'être candidat
- François Fillon (@FrancoisFillon) 9 mai 2013
Aux primaires 2016, il aura donc sans doute face à lui son grand rival Jean-François Copé... à moins que l'ex-Président Nicolas Sarkozy ne rentre à nouveau dans la course.
François Fillon n'a jamais manqué de clamer ses dissensions avec l'ex-Président, dénonçant son côté "lapin Duracell" ou son attitude face au Front National. Il n'hésite d'ailleurs pas à tacler Sarkozy : "moi, je suis engagé dans la vie politique, ce n'est pas son cas". Si Nicolas Sarkozy s'était fait plutôt silencieux depuis son échec face à François Hollande en 2012, il ne dit pas non à un comeback politique et s'était montre particulièrement bavard dans une interview donnée au très conservateur Valeurs Actuelles. Sa mise en examen dans l'affaire Bettencourt aura sans doute mis un frein à un retour programmé. En 2016, les primaires UMP pourraient donc voir s'affronter Sarkozy contre Fillon. Le duel ne fait que commencer.