Lors de son lancement sur Netflix en 2013, Orange is the New Black était l'une des premières séries originales de la plateforme. Acclamée pour sa dépiction de la vie carcérale et pour les thèmes qu'elle aborde, la série basée sur l'histoire vraie de Piper Kerman a réussi à nous offrir une évolution satisfaisante (avec parfois quelques déceptions) et à nous émouvoir. Après une saison 6 un peu décevante, que nous réserve cette septième - et dernière - saison ?
La saison 6 n'était pas de tout repos pour les prisonnières de Litchfield. Après la rébellion et la mort de Piscatella, elles étaient transférées dans la quartier de haute sécurité de la prison. Taystee (Danielle Brooks) se retrouvait accusée du meurtre du garde après un coup monté et était condamnée à la prison à perpétuité. De son côté, Piper (Taylor Schilling) arrivait à la fin de sa condamnation et quittait Litchfield tandis que Blanca (Laura Gomez) qui pensait également être libérée était arrêtée par l'ICE (U.S. Immigration and Customs Enforcement), l'agence de police responsable du contrôle des frontières et donc de l'immigration.
La saison 7 reprend directement là où on avait laissé nos personnages. Maintenant libre, Piper doit retomber sur ses pieds et faire face aux préjugés et aux défis qui l'attendent notamment concernant sa relation avec Alex (Laura Prepon). De son côté, Taystee a perdu le goût de vivre et va tenter de garder la tête hors de l'eau. A Litchfield, de nouvelles détenues vont débarquer et de nouvelles problématiques vont naître.
Si on avait bien quelque chose à reprocher à Orange is the New Black, c'est d'avoir voulu dans les récentes saisons s'intéresser à des personnages qui n'en valaient pas vraiment la peine et à baser son action sur des intrigues dispensables. Oubliez tout ça, la saison 7 revient à l'essentiel. Malgré sa sortie de prison, Piper est bien toujours au centre de l'action ce qui permet d'aborder d'autres thèmes autour de la vie carcérale comme la réinsertion ou bien la discrimination à laquelle peuvent être confrontées les anciennes détenues. Chacune a droit à son intrigue forte cette année que ce soir Piper et Alex, Red, Lorna ou encore Gloria et Nicky. Comme d'habitude, l'ensemble des actrices nous ont impressionné par leur justesse dans les bons comme dans les mauvais moments.
De toutes les intrigues de cette saison 7, celle touchant à l'immigration est de loin la plus bouleversante mais aussi celle qui raisonne le plus avec l'actualité. On ne peut pas vous en dire plus histoire de ne pas vous spoiler mais cette intrigue teasée à la fin de la saison 6 montre une nouvelle fois à quel point Orange peut s'avérer poignante et engagée. Evidemment, il n'y a pas que l'immigration au coeur de cette saison 7 qui évoque aussi le mouvement Me Too, l'injustice et l'inégalité sociale (encore une fois) mais aussi les défis de la réinsertion des prisonnières.
Pendant ces 13 épisodes, vous allez rire, vous allez pleurer, vous allez être choqués. Certaines s'en sortiront bien, ce sera plus compliqué voire déchirant pour d'autres. Ce qui est certain, c'est que cette saison 7 rend un bel hommage à toute la galerie de personnages passés momentanément ou plus durablement par Litchfield.
Loin (très loin même) de l'échec cuisant de Game of Thrones, Orange is the New Black réussit sa sortie tout en restant fidèle à elle-même en évoquant des thèmes forts et parfois révoltants comme elle l'a toujours fait. Tout n'est pas rose, un peu comme dans la vie, et vous serez émus et parfois bouleversés par le destin de certains personnages. Mais au final, ces choix scénaristiques semblent plus que jamais plausibles et en accord avec ce qu'Orange nous a raconté durant six ans et sept saisons. Litchfield va nous manquer !