Cette nuit de la Saint-Valentin 2013, Oscar Pistorius a-t-il assassiné de sang froid sa petite-amie ou bien l'a-t-il tué par erreur après l'avoir confondue avec un cambrioleur ? Telle est la principale interrogation à laquelle la justice sud-africaine tente de répondre depuis six mois à Prétoria (Afrique du Sud). "J'essayais seulement de protéger Reeva [Steenkamp], je veux que les gens sachent qu'elle était aimée quand elle est allée se coucher ce soir-là", avait confié l'accusé lors d'une audition de son procès, en avril dernier. Une défense retenue.
Ce jeudi 11 septembre, lors de la lecture du verdict par la juge Thokozile Masipa, le chef d'accusation de "meurtre avec préméditation" n'a en effet pas été retenu. Aucun indice ne prouve que la défense d'Oscar Pistorius serait fausse. "Il découle donc que l'accusé croyait que sa vie était en danger, et qu'il ne peut donc en conséquence être reconnu coupable de meurtre", a-t-elle déclarée (via Le Parisien) Et d'ajouter : "Le parquet n'a pas démontré au-delà du doute raisonnable que l'accusé était coupable de meurtre avec préméditation". Cette décision permet donc au sportif d'éviter la prison à perpétuité.
La magistrate, qui a finalement décidé d'ajourner l'audience, n'a cependant pas encore donné de verdict précis sur le chef d'accusation d'"homicide par négligence". Si là aussi l'enquête n'est pas concluante, Oscar Pistorius - qui a plusieurs fois fondu en larmes durant les différentes phases de son procès - pourrait être acquitté, si des circonstances atténuantes ou encore un éventuel handicap sont par exemple mis en avant. Le jugement final devrait être annoncé dans trois à quatre semaines, lors d'une ultime audience.