Grosse polémique pour le rappeur franco-russe Tovaritch, de son vrai nom Yuri Mikhailov. Il avait dévoilé le clip 2CB publié sur YouTube le 7 septembre dernier. Dans les images, il se montrait torse nu, tous muscles dehors, entouré de ses potes du 93. Et côté paroles, il lâchait : "C'est pas l'marais ici, non c'est pas la gay pride / J'aime pas les hommes qui su**** des hommes, et qui volent le travail des femmes". Des propos homophobes et sexistes dénoncés par plusieurs associations LGBT+, dont Stop Homophobie qui a déposé plainte.
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Rayan Saïbi, président du CAELIF (Collectif des Associations Étudiantes LGBT+ d'Île-de-France), a tweeté : "Tovaritch a publié une vidéo où il se rend au @CentreLGBTParis dans le but de se moquer des bénévoles. Exposer à la haine en ligne un lieu d'accueil et d'aide est une honte". "Mercredi, il publiait un titre aux paroles homophobes, dénigrant au passage le #Marais" et "il se rend au @CentreLGBTParis en se moquant des bénévoles" a de son côté réagi Yohann Roszéwitch, adjoint au maire en charge de la Vie associative, de la Lutte contre les discriminations, de la Mémoire et du Patrimoine.
Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports a ajouté : "Insupportable et scandaleux. Plein soutien au @CentreLGBTParis, le combat contre la bêtise, la violence et l'intolérance continue". "Insupportable et inadmissible" a déclaré Isabelle Rome, ministre déléguée auprès de la Première ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalite des chances, qui donne son "soutien total" à "toutes les personnes #LGBT+ blessées par ces actes LGBTphobes".
Karima Delli, eurodéputée écologiste, a indiqué : "Plainte en cours contre Tovaritch. Merci @stop_homophobie ! Les propos homophobes n'ont pas leur place dans le rap ni ailleurs. L'intimidation du @CentreLGBTParis est inacceptable. Il est temps que la justice soit saisie avant qu'il n'y ait de plus graves violences. #loveislove".
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La communauté LGBT+ et d'autres internautes ont aussi décidé de réagir avec des parodies et des détournements du clip.
"En coupant le son ça fait déjà 3 fois que je me branle sur ce clip porno. Allez les mecs continuez on dirait trop un film de boule gay. Le chanteur @tovaritch_ je le vois trop à 4 pattes se faire démonter" a par exemple confié l'un d'eux, "J'ai changé le son, ça marche aussi" a tweeté Waly Dia, en mettant en bande-son : "suce ton pote". Plusieurs photos du rappeur ont aussi été détournées, dont une en version couv de Têtu.
Et ils ont aussi souligné que niveau vidéo, son clip est quand même très axé sur des mecs torses nus et musclés, façon films pornos gays : "Y'a pas plus GAY comme clip MDR", "Camarade Tovaritch reprenant tous les codes du porno gay nous dit que c'est pas l'marais", "#tovaritch défonce les gays dans un clip où il n'y a pas une seule femme et dans lequel il passe 4 min à se frotter et à prendre des mecs en sueur dans ses bras. Cherchez l'erreur", "Tovaritch : si les gays t'obsèdent plus que les filles, il serait temps de sortir du placard", "Il est tellement gay friendly ce clip. On dirait une convention de fans des Village People", "T'aimes pas les gay mais tu te fais caresser les pecs par tes potes...".
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Le compte Twitter @lecoindeslgbt a aussi reposté "la réaction de Tovaritch quand on lui fait remarquer que son nouveau clip est homophobe et misogyne" : "Chacun enc*le qui il veut", avec un émoji mort de rire et un émoji le pouce levé. "Quand Tovaritch fera sa vidéo en train de sangloter pour ne pas être déprogrammé, en affirmant qu'il n'est pas du tout homophobe, on pourra aussi lui sortir cette story où il nous traite de 'LGPD'" est-il précisé.
Tovaritch a réagi dans sa story Instagram suite aux critiques sur ses paroles homophobes : "C'est vous qui avez un problème avec moi, c'est pas moi. Je n'ai rien contre vous. De base, je jugeais l'acte en lui-même, et non les personnes". "Si vous vous sentez persécutés, retournez à la réalité" a-t-il ajouté.
"Venez on fait la paix. Pizdets & Love" avait-il écrit dans sa vidéo postée sur Instagram, dans laquelle il allait dans un centre LGBT parisien, avec un gâteau aux fruits, qu'il jugeait "assez gay". "Comme vous faites du super travail, je me sentais redevable" avait-il dit aux bénévoles.
Clashé pour cette venue jugée comme une moquerie et une provocation, il a rétorqué sur Twitter : "Bonjour, mon but était d'offrir un gâteau que j'ai acheté à la boulangerie pour les remercier du travail qu'ils faisaient !! Et quand j'étais là-bas tout le monde était content. Ne déformez pas mes propos, cordialement".