Le scandale de la viande de cheval, utilisée dans des produits surgelés vendus comme 100% boeuf, ne cesse de prendre de l'ampleur. Après des traces de porc détectées dans des boulettes pur boeuf, un produit nocif pour la santé, le phénylbutazone a été repéré dans des carcasses provenant d'abattoirs du Royaume-Uni. Six circuleraient sur le marché français. A quoi sert ce produit ? Quels sont les risques pour l'homme ?
Le scandale s'étend
Jusqu'à présent, le scandale sur la viande de cheval travestie en 100% boeuf, ne relevait que d'une tromperie sur marchandise. Le client était dupé, le processus de traçabilité des produits en prenait un sérieux coup. L'agence britannique de sécurité alimentaire (FSA) vient de détecter des traces de phéylbutazone dans des carcasses de chevaux provenant d'abattoirs du Royaume-Uni. Six de ces carcasses circuleraient sur le marché français. Cette révélation arrive quelques jours à peine après la découverte de traces de porc dans des boulettes pur-boeuf de l'enseigne Waitrose, pourtant reconnue pour sa qualité.
Le phénylbutazone c'est quoi ?
Il s'agit d'un anti-douleur qui sert à soulager les chevaux souffrant de douleurs musculaires. La viande des animaux traités au phénylbutazone devient impropre à la consommation humaine. Ce produit pharmaceutique, présent dans certains de nos médicaments, peut cependant s'avérer toxique à grande dose pour les reins et les cellules sanguines. C'est pour cette raison que le produit n'est plus remboursé en France et interdit au Royaume-Uni. Résultat : il est désormais surtout utilisé par les vétérinaires.
Des risques limités
Le ministre britannique de la Santé se veut rassurant et précise que la viande contenant ce produit présente un "très faible risque pour la santé humaine". Il ajoute : "une personne devrait manger 500 à 600 hamburgers par jour, composés à 100% de viande de cheval, pour se rapprocher de la dose quotidienne limite pour l'homme".
Les carcasses identifiées en France
Le ministre de l'Agriculture français, Stéphane Le Foll, a indiqué que les carcasses en question circulant sur le marché français ont été "identifiées" dans le Pas-de-Calais et "seront détruites". Il rassure : "Elles ne sont pas rentrées dans la chaîne alimentaire".