Lancée pour la première fois en 2009, Scènes de Ménages continue encore aujourd'hui de faire rire chaque soir des millions de fans, au point d'avoir parfois les honneurs de quelques primes. Et contrairement à ce que l'on aurait pu penser au moment du départ d'Audrey Lamy et Loup-Denis Elion, ce succès n'est pas près de prendre fin.
Non seulement les auteurs ne sont toujours pas allés au bout de leurs idées (la preuve avec le crossover historique mis en place récemment), mais surtout, les acteurs restent encore impliqués et motivés. Invité d'Europe 1 cette semaine, Frédéric Bouraly (José) a lui-même assuré qu'il s'épanouissait toujours autant avec ce projet.
Une surprise après tant d'années ? Pas du tout. Si la série est effectivement diffusée quotidiennement sur M6, elle est en revanche loin d'être aussi encombrante dans la vie des comédiens. "Par couple, pour nous [la production] c'est extrêmement confortable, a rappelé Frédéric Bouraly. C'est génial car, nous, on tourne en moyenne deux jours par mois. Pas plus. C'est très peu". Et d'ajouter ensuite : "C'est extraordinaire, car ça nous permet de faire autre chose, du théâtre. C'est assez merveilleux".
Vous avez bien lu, les acteurs tournent donc l'équivalent d'un mois sur une année pour produire des épisodes diffusés ensuite de septembre à juillet. Le tout payé en moyenne 4000€ par jour, soit un salaire de près de 100 000€ par saison. Un planning royal qui explique pourquoi il est si facile de les retrouver sur d'autres chaînes, même si cela signifie à l'inverse que les tournages sont intenses avec un enchaînement sportif !
Autre raison pour laquelle les acteurs se plaisent sur cette série : ils ont véritablement leur mot à dire sur les sketchs mis en scène. Quand les binômes ne sont pas sur les plateaux pour tourner, ils se retrouvent en effet autour d'une table pour valider les scripts et donner leurs propres idées.
"Oui, on peut ajouter notre patte. C'est assez extraordinaire, s'est enthousiasmé Frédéric Bouraly. Je crois que c'est la seule production au monde qui nous permet ça. Demain, c'est ce qu'on va faire d'ailleurs. Avec Valérie Karsanti (Liliane) on va lire une centaine de textes et on va dire 'oui', 'non'... On argumente. Souvent, sur cent textes, on n'en garde que vingt". Une façon de faire inédite qui permet ainsi aux acteurs d'être pleinement impliqués dans ce projet et de s'attacher davantage aux personnages.
De même, un tel brainstorming aide les auteurs à mieux comprendre les attentes et donc, à savoir dans quelle direction aller pour la suite. Khaled Amara (auteur), également présent sur Europe 1, a par ailleurs rappelé : "On ne jette jamais aucun texte, même quand il n'est pas pris. On considère qu'un texte est bon quand on l'a entendu être joué." Il l'a par la suite précisé : "Et c'est pour ça que les comédiens sont dans les réunions d'écriture. Et les textes qui ne sont pas pris dans cette lecture-là, sont rebossés ensuite dans des petits ateliers chaque fin de semaine."