Alors que le festival Solidays a été annulé et a lancé un appel aux dons, vous pourrez suivre l'émission 100 ans des comédies musicales : les stars chantent pour le Sidaction, diffusée ce jeudi 25 juin 2020 sur France 2. Une soirée de concert importante pour les malades du VIH, d'autant plus qu'un sondage Ifop-Bilendi (réalisé en février 2020) montre que les 15-24 ans ne connaissent pas bien ce virus et que les jeunes se font beaucoup de fausses idées sur le sujet.
Selon cette étude, 26% des ados se disent "mal informés" sur le VIH et la maladie du sida. Et pour cause : 22% des jeunes avouent n'avoir jamais eu un "enseignement" ou "un moment d'information spécifique" sur le VIH pendant leur scolarité. Un chiffre qui est en augmentation par rapport à 2009 (+9 points).
L'une des rares "bonnes nouvelles", c'est que 93% des jeunes savent que les préservatifs (bientôt remboursés par la sécu) empêchent la transmission du virus. Mais 15% croient que la pilule du lendemain peut empêcher la transmission du sida et 15% pensent qu'ils peuvent être contaminés en s'asseyant sur des toilettes publiques. Deux choses qui sont totalement fausses bien sûr. Pour rappel, la transmission du virus peut se faire par voie sexuelle, par voie sanguine ou par la mère à l'enfant.
L'une des autres erreurs, c'est que 29% des ados pensent que des médicaments pour guérir du sida ont été inventés. Certes, une découverte majeure de chercheurs français a redonné espoir, mais le VIH ne se guérit toujours pas.
Florence Thune, directrice générale de Sidaction, a précisé dans l'étude que "depuis 2009, le sentiment d'information des jeunes a drastiquement diminué". Et en plus avec l'arrivée du coronavirus, les gens ont tendance à oublier le sida donc il faut "une vigilance accrue pour combattre désormais deux virus à la fois".
Pour Frédéric Dabi, le directeur général adjoint de l'Ifop, il a de son côté affirmé que les ados "souffrent du syndrome du super-héros : ils se sentent invincibles face au virus du sida". "Cela peut s'expliquer par la raréfaction du VIH/sida dans l'espace médiatique et l'insuffisance de l'information auprès des jeunes" a-t-il indiqué, et "cela pourrait s'aggraver avec l'omniprésence du coronavirus dans les médias actuellement".