Le succès de S.O.S Fantômes s'explique majoritairement par ses acteurs d'exception. Mais on ne peut nier que l'interprétation délirante de Bill (Fucking) Murray se trouve au dessus du lot. Pourtant à l'origine, le personnage du Professeur Venkman devait être joué par une autre icône d'Hollywood : John Belushi (ci dessous en compagnie de Dan Aykroyd dans le film Blues Brothers). Malheureusement, son décès, quelques mois avant le début des tournages, a poussé la production à choisir la star de Lost in Translation. Pour la petite histoire, Slimer, le fantôme glouton et verdâtre, aurait été créé en hommage à Belushi.
La toute première version du scénario de SOS Fantômes - qui s'appelait alors Ghost Smashers en anglais - n'avait rien à voir ou presque avec le film finalement projeté sur nos écrans. Les personnages de Peter, Ray et Egon portaient des tenues du SWAT. Plus étonnant encore, leurs armes de prédilection n'étaient pas des packs à protons - terme officiel qui n'a été utilisé qu'à partir du second long-métrage - mais des baguettes magiques. Ils devaient alors agiter leurs outils vers les fantômes pour les attraper.
Quelques semaines après sa sortie en 1984, SOS Fantômes est devenu la comédie la plus rentable d'Hollywood au cinéma. Il a fallu attendre la sortie de Maman, j'ai raté l'avion en 1990 pour que ce titre lui soit subtilisé. A noter également que le long-métrage n'a pas seulement battu des records au box office. L' hymne Ghostbusters de Ray Parker Jr. a occupé la première place des charts durant trois semaines, et ce malgré les attaques de Huey Lewis qui accusait la chanson d'être un plagiat de I Want a New Drug.
Qui ne se souvient pas du Bibendum "Chamallow", cette immense créature invoquée (par erreur) par Ray. Et bien sachez que chaque costume du "monstre" - car il y en a eu plusieurs - a coûté près de 20.000 dollars à fabriquer, soit un plus de 14.500 euros. Rien que ça ! Et pour montrer à quel point sa taille était imposante, il devait au départ sortir de l'Atlantique au niveau de la Statue de la Liberté. Quant à la matière visqueuse laissée derrière lui après sa vaporisation subatomique, il s'agissait de... mousse à raser.
SOS Fantômes, c'est aussi l'histoire du logo le plus emblématique du 7ème art : celui montrant ce célèbre fantôme amical barré d'un signe d'interdiction. Cette image n'a pas été créée par un artiste à proprement parler mais par Michael C. Gross, l'un des producteurs du long-métrage. Avant d'intégrer le monde du cinéma, cette personne de l'ombre - qui a également produit Beethoven et SOS Fantômes 2 - a été consultant artistique pour Les Muppets, John Lennon et les Rolling Stones.