Quatre ans après avoir été transformé en pelote de laine, Kirby est de retour dans une nouvelle aventure en pâte à modeler : Kirby et le pinceau arc-en-ciel. Au début du jeu, notre boule rose s'amuse à chasser des pommes quand soudain, deux étranges mains venues du ciel volent les couleurs de Dream Land et celles de notre héros, les rendant inanimés. Heureusement, grâce à Eline, un personnage en forme de pinceau, Kirby retrouve ses couleurs mais en contre-partie, se voit charger de retrouver celles de son beau pays, utilisées par Glaizia pour créer sept mondes. Vous l'aurez compris, votre mission est de traverser ses sept niveaux peuplés de créatures dangereuses et de déjouer les plans de ce nouvel ennemi. Mais ne nous attendez pas à plus en terme de narration ou de rebondissements. Fidèle aux productions de Nintendo, le "scénario" de ce Kirby reste aussi enfantin que limité, ce qui n'enlève rien cela rien à sa magie.
Qui dit nouveau volet, dit nouvelle façon de jouer. Oubliez les sticks directionnels et les boutons d'action : tout se fait à l'aide du stylet et du GamePad. Pour se déplacer dans les sept mondes (chacun divisé en quatre niveaux), il s'agit de tracer des lignes arc-en-ciel sur lesquelles on peut rouler à la verticale, à l'horizontale ou en diagonale (comme dans Kirby et le pinceau du pouvoir). Des déplacements qui permettent d'atteindre des zones inaccessibles ou de détourner des attaques ennemies. Mais quand contourner ses adversaires n'est pas possible, Kirby peut faire appel à des coups spéciaux. C'est là qu'intervienent les étoiles disséminées dans les niveaux et qui, une fois 100 récupérées, offrent la possibilité de lancer une attaque dévastatrice qui détruit tout sur son passage.
Afin de diversifier le gameplay, la progression s'articule aussi autour de trois nouvelles transformations pour le moins sympathiques. La première est le tank. Dans cette forme, Kirby peut détruire ses adversaires et certaines parois à distance mais en contre-partie ne peut pas se déplacer à la verticale. La seconde est le sous-marin. Notre héros tire des missiles en continu qu'il faut diriger à l'aide des lignes arc-en-ciel. Et pour finir, on retrouve la fusée. Kirby, insensible aux dégâts, se déplace à vive allure en ligne droite et change de chemin en fonction des lignes tracées. On peut également évoquer les quelques rares passages à bord de nacelle ou dans la peau de deux Kirby qui mettent la dextérité du joueur à rudes épreuves à certains moments du jeu.
Côté difficulté, les niveaux du jeu ainsi que les Boss, sont construits de sorte qu'une mauvaise maîtrise du pinceau arc-en-ciel et des capacités spéciales de Kirby se solderont par des échecs. Ceci est d'autant plus vrai que l'encre n'est pas infinie et qu'il est parfois nécessaire de retrouver la terre ferme pour recharger ses cartouches. Oui mais voilà, cette tâche n'est pas toujours facile, par exemple dans les mondes aériens ou de lave où les plates-formes sûres sont très peu nombreuses. Cela dit, l'aventure proposée - à boucler seul ou à 4 joueurs en une dizaine d'heures environ - est loin d'être insurmontable. En réalité, la vraie difficulté réside dans la détermination des joueurs à collectionner tous les objets cachés dans les univers de Glaizia (musiques, figurines et pages du journal d'Eline). Cette facette demande donc parfois de refaire certains niveaux, ce qui confère une bonne rejouabilité au titre. A cela s'ajoute enfin un mode défi addictif dont le principe est de récupérer, dans des niveaux casse-tête, un coffre en moins de 15 secondes. Un passage obligé pour terminer le jeu à 100% !
Pour ce qui est de la direction artistique, Kirby fait honneur à ses prédécesseurs. La touche "Play-Doh" offre de jolis diaporamas au sein des mondes aussi diversifiés que bien modélisés de Glaizia. Mais on regrette de ne pas pouvoir profiter des graphismes en pâte à modeler à leur juste valeur. C'est en effet les yeux rivés sur l'écran du GamePad, qui offrent des contrastes un peu ternes et un niveau de détails moins élevés - que l'on découvre cet univers en plasticine. Il convient donc parfois de relever la tête vers sa télévision pour apprécier pleinement les décors multicolores que Kirby et le pinceau arc-en-ciel a à offrir. Quant à la bande-son, la magie et la douceur sont au rendez-vous dans toutes les compositions et arrangements des thèmes de la licence.
Verdict : Avec son univers en pâte à modeler et ses mécaniques tactiles bien pensées, Kirby et le pinceau arc-en-ciel offre une aventure joliment colorée et dépaysante. Malheureusement, une durée de vie assez faible et une difficulté légère - dont Nintendo nous a largement habitué - ne permettent pas au titre d'obtenir un statut d'incontournable. Les fans de Kirby ne doivent pas pour autant passer à côté !
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