En attendant la nouvelle édition de Koh Lanta sur TF1, c'est une autre émission emblématique de la télévision qui fait son retour sur M6 ce mercredi 16 février : Top Chef 2022. Une saison 13 marquée par l'arrivée de Glenn Viel à la place de Michel Sarran au sein du jury et qui permettra à 15 nouveaux jeunes chefs de lutter pour le titre final du "meilleur chef de France" !
Mais à ce sujet, une question se pose : comment sont sélectionnés les candidats ? Sans surprise, à l'inverse des participants de Koh Lanta, ils n'ont pas besoin d'envoyer des photos d'eux en maillot de bain pour être choisis. En revanche, le casting n'a rien d'une partie de plaisir pour ces professionnels.
Selon Romuald Graveleau, directeur des programmes d'M6 interrogé par BFM, c'est un processus de trois mois qui est mis en place afin de trouver les perles rares. Première étape ? "Remplir un formulaire d'inscription". Une chose obligatoire MAIS qui peut être forcée. Traduction ? Si de nombreux candidats s'inscrivent d'eux-mêmes, il n'est pas rare qu'ils le soient également via leurs proches ou qu'ils se fassent démarcher par la production, mise au fait de leurs dons grâce au bouche à oreille.
A titre d'exemple, 2100 candidats s'étaient inscrits pour cette nouvelle saison de Top Chef contre 1500 l'an passé, ce qui a obligé les producteurs à passer de longues heures à éplucher leurs profils afin de dénicher les plus pertinents et prometteurs. Résultat ? Seuls 650 prétendants ont survécu à ce premier tri.
Et ensuite ? Avoir un beau CV, c'est bien, mais il est impératif pour la production de s'assurer que personne n'exagère sur son expérience et son talent. Aussi, comme le révèle Romuald Graveleau, "On vérifie leur parcours, on leur demande de nous envoyer des photos de leurs plats..." Une étape qui peut paraître simple sur le papier, mais qui se révèle extrêmement efficace. Et pour cause, il ne reste généralement plus qu'une centaine de candidats à la suite de ces vérifications.
A partir de là, les choses sérieuses commencent véritablement. Bien décidée à tester les qualités culinaires de ces chefs, mais également leur aptitude à résister à la pression, la production convie ces prétendants dans une école hôtelière à Paris. "Ils y font deux épreuves. Ils doivent réaliser un plat de leur choix, censé montrer leur univers culinaire, explique le directeur des programmes. Puis il y a une épreuve avec un ingrédient imposé, cette année, c'était la carotte. Ils doivent improviser et essayer de montrer leur personnalité à travers un thème imposé".
Une étape qui ressemble grandement à ce que ces candidats pourraient ensuite vivre sur les plateaux de l'émission, d'autant plus que ces plats sont goûtés par des noms prestigieux de la gastronomie comme Christophe Raoux (meilleur ouvrier de France) et Baptiste Aubour (critique). Un duo loin d'être anecdotique dans ce casting, puisque le binôme a également pour mission de classer les candidats selon différents critères (personnalité, talent, surprise...).
Enfin, à partir de ce Top 100, la production ne garde que les 20 / 25 premiers et réfléchit intelligemment à ceux qui auront la chance de participer à l'aventure. Comme le rappelle Romuald Graveleau, "L'idée est d'avoir, avec le casting final, une vision assez large de ce qu'est la gastronomie chez les jeunes aujourd'hui en France à travers les personnalités culinaires des candidats". Autrement dit, l'ordre du dernier carré n'a pas une grande importance. Au contraire, si parmi les chefs encore en lice certains se ressemblent un peu trop, un seul sera gardé et les autres seront sacrifiés, peu importe leurs dons. L'important est réellement d'avoir des univers et personnalités de tous horizons.
Pour la petite anecdote, il n'existe également aucun quota de sexe pour l'émission. Cela explique ainsi la faible représentation féminine à l'écran cette année avec seulement trois candidates. Une règle à changer à l'avenir ?