Le harcèlement scolaire est un sujet que beaucoup de youtubeurs dénoncent. Et pour cause, certains en ont été victime, à l'instar d'EnjoyPhoenix, Gaspard G ou encore Lola Dubini et tiennent à mettre en garde leurs abonnés. Dans une interview accordée à nos confrères de Auféminin, c'est au tour de Tristan Lopin de se confier. Celui qui peut parler de sujets légers comme les relations amoureuses ou la famille et peut s'attarder sur des sujets plus graves comme le terrorisme, le sida ou encore l'affaire Weinstein, tout en humour, adopte ici un ton très sérieux.
Et pour cause, l'humoriste de 32 ans confie avoir lui-même été victime de harcèlement scolaire : "Quand j'étais petit, j'étais assez introverti. J'avais une sensibilité assez exacerbée, ce qui était assez différent des autres garçons. Du coup, j'étais un peu qualifié de 'garçon efféminé'. On se foutait un peu de ma gueule, j'étais la victime en fait", explique-t-il, ajoutant qu'il faisait souvent l'objet de moqueries : "les garçons dans les vestiaires me charriaient un peu. Je me souviens d'une fois, à la piscine, où justement j'étais dans les vestiaires, et il y avait ce truc de genre on va lui baisser le slip pour vérifier qu'il a un pénis."
S'il n'en a parlé à personne à l'époque, il incite les jeunes d'aujourd'hui à se confier : "Je n'ai pas cherché d'aide parce je pense que j'étais un petit garçon qui emmagasinait les choses. Peut-être que j'aurais dû en parler, évidemment qu'il faut toujours en parler parce que ça permet d'avancer plus vite."
Depuis, il a pris une belle revanche sur la vie puisque, en plus de Youtube et Facebook, son spectacle "Dépendance affective", à la Comédie de Paris jusqu'au 25 avril et en tournée dans toute la France, rencontre un véritable succès. Incroyable à croire pour celui qui, il y a plusieurs années encore n'aurait jamais imaginé être sur le devant de la scène comme ça : "prendre la parole en public, c'était ingérable", déclare-t-il avant de conclure : "Aujourd'hui, quand je monte sur scène, c'est comme si je faisais un énorme fuck à tous les gens qui, à un moment donné, m'ont un peu craché à la gueule".