Vous êtes accroc à votre smartphone et n'arrivez jamais à décrocher ? Toilettes, salle de bain, cuisine, lit... Vous l'emmenez partout ? Peut-être que ces études vont vous aider à décrocher. Si le fait de savoir que votre téléphone est 7 fois plus crade que vos toilettes ne vous a pas aidé, peut-être que le fait de savoir que, dans 50 % des cas, les personnes victimes de troubles du sommeil le sont en grande partie à cause des écrans va vous faire réfléchir. C'est le constat "préoccupant" fait par l'Observatoire régional de la santé (ORS) dans une étude intitulée "Le Sommeil des jeunes Franciliens à l'ère du numérique".
Selon elle, près d'un jeune Francilien sur cinq est "insomniaque chronique". 29% des 15-24 ans et 23% des 25-34 ans souffrent quant à eux d'une dette de sommeil. La cause : les écrans d'ordinateurs, de tablettes, de télévision mais aussi et surtout de smartphones. L'usage de ces appareils est associé à "une réduction de la durée totale du sommeil, à un allongement de la durée d'endormissement, à des troubles du rythme circadien et à des sommeils non réparateurs" selon l'ORS. Bobette-Matulonga, médecin épidémiologiste à l'ORS et co-auteur de l'étude, tire la sonnette d'alarme : "57% des jeunes de 17 ans passent au moins quatre heures par jour devant un écran, 39% au moins six heures !".
Elle constate : "Depuis le début des années 2000, nous observons une réduction croissante du temps de sommeil quotidien, en particulier chez les jeunes, ainsi qu'un usage de plus en plus intensif des écrans ; les deux courbes coïncident. Plus on utilise les écrans, plus on a de difficulté à dormir". Elle précise que le manque de sommeil peut avoir des conséquences plus graves sur la santé (dépression, troubles de relations sociales, mauvaises performances scolaires, etc.). Si l'enquête se veut alarmiste, elle propose aussi des solutions comme des messages d'avertissement sur le danger d'un usage excessif des écrans comme il y en a pour l'alcool ou encore "une semaine sans écran".