Twilight, c'est toute une époque. Les sagas de romans young adult cartonnaient dans les bacs et finissaient automatiquement sur grand écran durant dix ans, Kristen Stewart devenait notre Winona Ryder à nous, on faisait comme si Edward n'était pas un mec totalement toxique, même si on ignorait encore quel grand acteur Robert Pattinson allait devenir dix ans plus tard.
C'était le bon temps. Mais ça aurait pu être mieux. Car il faut avouer que, bien plus encore que la franchise d'un certain sorcier à lunettes, Twilight est allé de mal en pis en ce qui concerne la qualité pure. D'un opus à l'autre, on perdait tout espoir et même notre nostalgie finissait comme Bella : livide.
Et pourtant, la saga aurait pu être sauvée du déclin. Oui oui. Et ce grâce à une grande, une très grande cinéaste américaine...
Effectivement, c'est le magazine Rolling Stone qui nous l'apprend dans une longue interview : le dernier opus de la saga Twilight aurait pu être mis en scène par ni plus ni moins que... Sofia Coppola . La réalisatrice des grandioses The Virgin Suicides et Lost in Translation, accessoirement fille de Francis Ford Coppola, aurait pu mettre en scène la conclusion de la licence vampirique. Mais elle a dit "NON". Pourquoi ?
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C'est tout bête, relate la principale concernée au magazine : Sofia Coppola s'est trouvée très embêtée par certaines "bizarreries" du scénario du film. Comme la romance "farfelue" entre les protagonistes, la manière dont la magie est dépeinte dans la saga, ou encore la présence "de loups garous". Ça fait quand même beaucoup. Mais ce n'est pas tout.
Le pire, hormis tous ces éléments majeurs de la saga fantastique, c'est le personnage de Renesmee, le bébé d'Edward et Bella. Un marmot mi vampire mi humain. "Ce bébé était juste trop bizarre et ce dernier opus est allé vraiment trop loin au final", s'est contentée d'épiloguer Sofia Coppola. Tout en précisant qu'elle est pourtant férue "d'horreur gothique" et de "films de vampires pour adolescents". Une occasion manquée ?
On ne va pas lui jeter la pierre : blinde d'éléments de Twilight apparaissent comme bizarres, voire carrément dérangeants si on les prend hors contexte. Ou même si l'on se contente de résumer des scènes oralement. Il n'empêche, on se dit que la mélancolie post ado propre au cinéma de Sofia Coppola aurait clairement pu convenir aux séquences crépusculaires et très "emo-goth" de cette odyssée de suceurs de sang.
Une reine du ciné indé aux portes de Twilight donc. Quel dommage que la chose n'ait pu aboutir. Niveau nostalgie nulle, on pourra se réconforter en allant voir le prochain opus au cinéma de Hunger Games. Niveau Coppola, on ne loupera pour rien au monde l'imminent nouveau film de la reine, dédié à Priscilla Presley, épouse d'Elvis. Un film qui promet d'être fort, féministe, formidable. Tout du moins, on l'espère.