Le 26 novembre dernier, Camille Lellouche faisait parler d'elle pour la sortie de son tout premier album intitulé A. Mais dimanche 28 novembre, la chanteuse qui a débuté sa carrière dans The Voice a pris la parole pour parler d'un tout autre sujet. Invitée de la journaliste Audrey-Crespo Mara dans l'émission Sept à Huit, la comédienne a révélé avoir été victime de violences conjugales dans sa jeunesse.
C'est remplie d'émotion et les larmes aux yeux que Camille Lellouche raconte son quotidien qui a duré deux ans avec son bourreau, qu'elle décrit comme un véritable "enfer". Elle explique, bouleversée : "On te tient, on t'empêche de respirer. Je m'excusais à chaque fois, juste parce que j'avais peur." Une situation difficile à vivre qui l'affectait jours après jours : "J'étais en permanence avec l'envie de vomir. Je suis passée de 52 kilos à 40 en deux mois. J'étais très très très maigre. Je suis devenue une ombre."
La comédienne ne s'arrête pas là. Pour dénoncer les violences conjugales, elle n'hésite pas à donner d'affreux détails. "Un jour, au bout de quelques mois, je n'ai pas envie de faire l'amour avec lui. Il m'insulte, me met des droites dans tous les sens, des coups de coude dans le dos, et j'ai commencé à me pisser dessus. (...) Je le lui dis (...) et il me dit 'je m'en fous'. (...) J'ai dormi dans ma pisse, par terre, sur le sol, sur le plancher. L'humiliation la plus totale." Menacée de mort si "elle bouge", elle se rend malgré tout aux toilettes. "J'y vais vraiment à tâtons. Je suis nue", explique-t-elle. Alors qu'il la cherche, elle "met ses pieds en avant, pour qu'il voit que je suis là". "C'est le moment le plus humiliant de ma vie. Je viens de me pisser dessus, je vais aux toilettes dans le plus simple appareil et je suis là, comme une petite fille" raconte-t-elle en larmes.
A la fin de cette terrible interview, Camille Lellouche parle au nom de toutes celles qui sont victimes de violences conjugales. "C'est la première et la dernière fois que j'en parlerai. Je le fais parce que j'ai 35 ans, que j'aimerai être maman un jour et qu'il faut me libérer de tout ça. Je n'ai pas du tout envie que si j'ai une petite fille un jour ou un petit garçon, elle vive ça... J'ai ce devoir." Avant de conclure : "Je souhaite que toutes les femmes arrivent à porter plainte, à avoir des gens autour qui les forcent à porter plainte. Vous verrez, c'est beau après."