Quelque part entre Alien, Abyss et Cloverfield. Ainsi pourrait-on décrire l'immersif Underwater. Tout démarre par une explosion brutale dans une station sous-marine où des recherches scientifiques sont menées. Les 6 rescapés, désormais piégés à 20.000 lieues sous les mers, établissent rapidement que tout serait lié à une secousse sismique, et que pour survivre, ils vont devoir rejoindre une autre station sous-marine.
Le début d'un périple désespéré pour ces survivants, contraints de parcourir les fonds marins équipés de scaphandres faiblement chargés en oxygène (qui rappellent furieusement les armures des jeux Gears of War). Mais le temps et les éléments ne sont pas les seuls ennemis de nos protagonistes, qui vont rapidement s'apercevoir qu'ils ne sont pas seuls sous l'océan.
PureBreak a eu le plaisir de pouvoir parler d'Underwater avec Vincent Cassel. On l'a forcément interrogé sur sa collaboration avec Kristen Stewart.
"C'est une actrice incroyable... " nous a-t-il confié (la vidéo est à voir dans notre diaporama ci-dessus). Vous savez quand on est jeune, de commencer par des films pour jeunes n'a rien de déshonorant. C'est fantastique. Je ne suis pas très Twilight mais je vois l'impact que cela a eu sur mes enfants et sur toute cette génération. Elle a eu raison de faire ces films. Puis elle est vachement bien dedans. Ce que j'aime bien, c'est qu'elle est particulière physiquement. Elle a une beauté qui n'appartient qu'à elle. Cela en fait quelqu'un d'unique. Elle n'est pas uniformisée comme tant d'autres actrices... Quels que soient les pays, il y a un style d'actrice. Elle y échappe. Elle est assez unique."
Underwater est la première expérience de survival sous l'eau et de film de monstres pour Cassel. "J'y suis allé par curiosité. Je me suis demandé 'putain, je vais faire un film de science-fiction hollywoodien ?'. C'est rigolo. Je n'ai tellement rien à foutre là que cela me fait plaisir d'y aller."
Les films se déroulant sous l'eau sont souvent un enfer pour les réalisateurs. Mais Underwater a semble-t-il échappé à la règle. "C'est souvent ce que l'on se dit dans le cinéma. S'il y a des enfants, des animaux et de la pluie, cela va être galère. La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y avait pas d'eau dans Underwater. Le seul moment où il y a de l'eau, c'est quand on est dans une espèce de tunnel et que l'on a de l'eau jusqu'à la taille... Quand on voit la surface de l'eau, il y a de l'eau. Quand on est sous l'eau, il y en a pas. C'est la magie du cinéma."
Vous avez utilisé des fonds verts pour les scènes sous l'eau en profondeur ?
Bizarrement non. C'étaient des décors lunaires assez délirants. Il avait une certaine magnitude à tout ça. On a tourné dans des grands studios avec des décors en débris comme dans le film. On se déplaçait comme on pouvait avec nos énormes scaphandres. Et après ils ralentissaient l'image et rajoutaient des bactéries, des matériaux qui flottent. Le principe c'est qu'ils ralentissent le corps et tout ce qui se passe au niveau du visage, ils le gardent à la vitesse réelle. Cela donne cette impression d'apesanteur.
Vincent Cassel est certainement l'acteur français ayant le plus travaillé aux Etats-Unis. On a pu le voir face à Jason Bourne, dans Ocean's Twelve et Ocean's Thirteen face à Brad Pitt et George Clooney ou encore dans Black Swan avec Natalie Portman et dans Les Promesses de l'Ombre avec Viggo Mortensen. Cette année, on le retrouvera dans la saison 3 de Westworld. Comment Hollywood le perçoit-il ?
"Hollywood ce n'est pas une chose." nous répond-il avec son franc-parler habituel. "C'est plein de gens qui se font des croche-pattes et qui se plantent des poignards dans le dos. Je suis assez content d'être européen. On a plus de recul sur les choses je trouve. Je... ne sais pas comment ils me perçoivent. Comme le Français qui fait des trucs bizarres ? (rires). Là-bas, les gens me connaissent de manière assez relative. Ce n'est pas moi la vedette, ça remet un peu les pieds sur terre."
Underwater, actuellement au cinéma.