Emeutes, voitures calcinées... Ce week-end, la ville de Trappes a du faire face à des nuits de violence durant lesquelles se sont affrontées jeunes émeutiers et CRS. A l'origine de ces altercations, le contrôle d'identité d'une femme en voile intégral.
Les événement de Trappes sont largement commentés sur Twitter depuis ce week-end. Mais le blog Les décodeurs, hébergé par le site internet du Monde, appelle à la prudence. Dans un article intitulé "Trappes : intox et fausses photos", le journaliste du Monde, Samuel Laurent, explique comment certains militants de partis de droite utilisent des photos d'anciennes émeutes pour appuyer leurs propos anti-gouvernement. "Quelques personnes, en général connues pour leur activité militante, diffusent sciemment de fausses informations" affirme-t-il en citant un certain nombre de twittos qui ont recours à cette technique. Photos de jeunes banlieusards qui retournent une twingo, quartiers en feu... tous les clichés sont bons pour illustrer les émeutes de Trappes... même s'ils n'ont pas été pris dans les Yvelines ces derniers jours.
Une autre polémique enfle sur les réseaux sociaux. Le site internet Copwatch, qui se vante de mettre à jour les bavures policières, a relevé des propos haineux sur la page Facebook de Forum Police-info.com, depuis supprimée, comme le rapporte Les Inrocks. Copwatch l'assure, photos des policiers et fiches d'identité à l'appui : les commentaires haineux laissés sur la page émanent de policiers. On peut y lire pêle-mêle : "La chasse est ouverte, il est temps de faire un bon nettoyage", "Merde il aura plus qu'un oeil pour pleurer" au sujet de l'adolescent qui a perdu un oeil dans les émeutes, "J'ai pris du plaisirs hier soir. Sur 300 mecs contre 30 policiers, ça a même pas les couilles de venir au corps à corps" ou encore "J'ai passé la nuit à Trappes hier avec les collègues...Pauvre France, vive le bleu Marine !!".
Pour Copwatch, aux méthodes controversées, ça ne fait pas de doutes : "Ces propos ne sont pas ceux de militants d'extrême-droite, mais bien ceux de fonctionnaires de police". "Très clairement, on a à faire à des policiers blancs menant une guerre sainte "franco-chrétienne" contre une communauté : les musulmans (cause pour eux, de tous les maux de ce pays)" ajoute-t-il. La polémique ne fait sans doute que commencer.
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