A noter : il s'agit ici de la première partie de notre entretien, se consacrant pleinement à son actualité musicale. La seconde partie, qui sera prochainement dévoilée, s'intéressera entre autres à son rapport avec la télé-réalité, Nabilla, Booba ou encore sa présence sur le web.
Ton titre 'Sorry' sent bon le tube de l'été. C'est quelque chose que tu avais prévu ou un heureux hasard ?
C'est un peu délicat. D'habitude, quand on prévoit des tubes d'été ils ne fonctionnent pas, et quand on prépare quelque chose de plus spontané ça prend vite. En ce qui concerne 'Sorry', c'est un mélange de hasard et on a essayé de calculer en même temps. C'est vraiment un titre qu'on voulait sortir cet été et là, ça commence à devenir un tube. C'est flatteur tout simplement. Je ne me prends pas la tête et je suis vraiment super content. On a bossé dur dessus, ça n'a pas été évident, mais ça le fait.
Et la concurrence avec "We Are One" de Pitbull et Jennifer Lopez ne te fait pas peur ?
On ne peut pas rivaliser contre une grosse machine. Mais le fait qu'on arrive à en faire parler, c'est notre petite victoire à nous. On commence à bien tourner, les radios jouent le jeu et ça prend forme. A chaque fois c'est un renouveau, on redécouvre, tout simplement.
Ce single en appelle forcément d'autres, non ? Tu es déjà en train de préparer un album pour les mois à venir ou tu préfères prendre le temps de voir comment les choses évoluent ?
La musique, on ne sait jamais comment ça se passe, c'est un peu Las Vegas ou les Montagnes Russes. On préfère se concentrer d'abord pleinement sur ce single afin de lui donner les meilleures armes pour le défendre au maximum et après on verra comment ça se passe. On ne se prend pas la tête, on prend les choses comme elles viennent. Pour l'instant on kiffe et c'est très bien.
Comme tu le dis, le monde de la musique n'est pas toujours très stable et malgré quelques singles occasionnels, ton dernier album remonte à un moment. Comment est-ce que tu as vécu cette situation ?
Ce qui me manquait le plus, c'était la scène. Pour parler franchement, si c'est faire de la musique pour faire de l'argent, ça ne m'intéresse pas vraiment. Moi, ce qui m'intéressait, c'était vraiment le retour à la scène, de reconquérir un public, surtout que c'est une autre génération. Comme je le disais, c'est tout un renouveau. Et puis on est des professionnels, ça fait 15 ans qu'on est dedans, donc on essaie de s'adapter à tout ce qui se passe maintenant. Il y a une génération qui a aujourd'hui 21 ans, qui vient me voir en boîte et ils me disent 'Quand j'avais 11 ans j'écoutais 'le mur du son', ça me rappelle plein de souvenirs, et aujourd'hui t'arrives avec un nouveau tube qui tue'. Ils sont ravis. Nous on veut vraiment faire plaisir à tout le monde. La musique c'est subjectif et il en faut pour tout le monde.
Pour en revenir au titre 'Sorry', on a pu voir que tu t'étais bien fait plaisir avec le clip (décors, filles...) Du coup, qu'est-ce qui te plait le plus dans la musique ? Créer la chanson ? La sortir ? L'interpréter sur scène ou participer à des tournages comme celui-ci ?
De voir le morceau prendre forme, d'où il est parti et jusqu'où on l'a emmené, il est là le vrai challenge. Après tout est plaisant, même si de voir ton morceau, qui avec un peu de chance va arriver à faire un petit disque d'or, ça fait toujours plaisir. Le clip, c'est aussi une partie vraiment plaisante. Surtout que 'Sorry' c'est mon premier titre en tant que producteur, donc le challenge, la pression est deux fois plus importante. Je me dis qu'il mérite d'aller jusqu'au bout ce morceau-là. Et tous les autres morceaux qu'on va sortir dans un futur proche, j'aimerais qu'ils connaissent les mêmes chemins que 'Sorry' et que les gens adhèrent. Le plus important c'est de voir le plaisir sur le visage des gens.
Donc tu prévois bien de faire d'autres singles !
La musique ça reste une passion. Que ce single fonctionne ou qu'il ne fonctionne pas, on en sortira toujours, toujours, toujours. Je ne vais pas dire que j'ai de l'argent à dépenser, mais aujourd'hui, rêver c'est un luxe. Et la musique ça fait encore partie de mes rêves et je me les paient tout simplement.
Du coup, après La Harrissa, t'as déjà quelques idées de nouveaux featurings en tête ?
Il faut savoir que les featurings sur un album, ça vient toujours en dernier. Mais ouais, j'ai plein de featurings en tête, même si je préfère ne pas me prononcer pour le moment. Mais il y a même des featurings que j'ai enregistré aux USA, qui ont été verrouillés. Mais après c'est plus une question contractuelle. Sinon, (je prends) tout le monde, je ne suis pas prise de tête. Je ne suis pas là pour accepter tout et n'importe quoi, mais je suis là pour partager la musique, je ne juge pas par rapport à la carrière. Je préfère prendre des mecs qui ont du talent, qui ont quelque chose à ramener en plus - un délire, une touche à eux, et que ça fonctionne comme ça. A la bonne franquette plus que le côté business. Sinon ça ne m'intéresse pas trop.
Dans la deuxième partie de notre interview, disponible très rapidement, Willy Denzey parlera de ses projets dans la télé-réalité, de Nabilla, de son rapport avec Booba et de sa nouvelle présence dans le Youtube game.
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