Dans notre première partie, tu dévoilais que tu avais ajouté une nouvelle corde à ton arc en devenant producteur sur ton titre 'Sorry'. Et apparemment, tu essaierais également de produire une nouvelle télé-réalité. C'est vrai ?
Ce n'est pas que j'essaie, c'est qu'on est en plein dedans. Moi je n'essaie pas, je me donne à fond, je donne toutes les armes pour. J'ai assez de relationnel pour pouvoir faire intervenir plein de personnes qui peuvent nous donner une vraie force et faire avancer le projet. Donc oui, on est en pourparlers et on est en train de voir comment matcher ça.
Qu'est-ce qui te fascines avec ce projet ?
Aujourd'hui, c'est le meilleur support qu'on puisse donner à un artiste pour vendre son art. Donc c'est plus dans ce sens là que je vais le faire. Ce n'est pas dans le sens où on va ramener plein de gens, leur faire dire des conneries, filmer à l'insu plein de personnages et ne prendre que leurs "meilleurs mauvais côtés" pour que la France rigole. C'est plus un truc musical. Mais pour l'instant on n'est pas vraiment fixé sur le sujet. Il y a beaucoup de trucs qu'on est en train de mettre en place. Et si ça se fait tant mieux, si ça ne le fait pas, on attendra un petit moment pour bien le mettre en place. Mais ça se fera quoi qu'il arrive.
A t'écouter, on pourrait croire que ta participation à L'île des vérités 2 ne t'a pas forcément laissé un bon souvenir...
Si bien sûr. Mais après je parle de la télé-réalité en général. Moi, sur l'île des vérités, la prod m'a appris beaucoup de choses. Je les ai beaucoup observé dans leur façon de travailler. J'y allais plus en tant que professionnel, je n'y allais pas pour m'amuser et seulement crier sur les jeunes. Après il faut jouer le jeu, mais le but principal de cette expérience c'était vraiment de savoir ce que l'on pouvait vivre de l'intérieur, pour pouvoir le retranscrire ensuite à notre façon sur un autre projet.
Mais tu n'as pas peur que ton aventure dans le monde de la télé-réalité change ton image auprès du public ?
Toute expérience est bonne à prendre. Donc j'essaie tout, je kiffe et je m'en fout de ce que les gens disent. De toute façon, tout le monde parle beaucoup, mais qui a les c*uilles de pouvoir faire ce qu'il a envie de faire aujourd'hui ? C'est un luxe de pouvoir faire ce qu'on veut. Je considère aujourd'hui que faire de la musique, de la télé-réalité ou d'autres trucs, c'est un luxe qu'il faut s'avoir utiliser à bon escient et intelligemment.
Justement, on a pu voir que de nombreux artistes ont pu redonner un coup de boost à leurs différentes carrières grâce à Danse avec les stars. Ça t'intéresserait d'y participer ?
J'en parlais l'autre jour avec ma maison de disques. A l'époque – je dirais 5-6 ans en arrière, j'aurais dit 'oh non, Danse Avec les Stars c'est trop ringard', mais maintenant c'est vrai que ça me plairait. J'ai toujours été passionné de danse. Après j'ai pas toujours voulu mettre la danse en avant parce qu'il y avait beaucoup d'artistes qui le faisaient et que je voulais me démarquer. Je me sentais plus à l'aise derrière une guitare ou un piano, que de chanter en même temps que de faire des chorées. J'étais plus un artiste pour le live que pour le côté scénique, spectacle... Mais maintenant, de me mélanger à tout ça, pourquoi pas. Aujourd'hui, je me dis que je n'ai plus de temps à perdre, j'ai beaucoup de temps à rattraper. J'ai vraiment envie d'apprendre.
En parlant d'apprendre, il y en a une qui a bien appris, c'est Nabilla. Alors qu'on a pu la découvrir dans ton clip 'Turn me up', elle est désormais devenue une véritable petite star. Ça te fait quoi de la voir là où elle en est aujourd'hui ?
Depuis le début, je savais qu'elle allait arriver là où elle en est, car c'est une grande rêveuse. Et Nabilla est comme elle est. Elle a son personnage, elle est dans son truc, ça fonctionne pour elle... Je respecte la réussite, peu importe le chemin que les gens prennent. Je pense qu'aujourd'hui, dans le milieu où l'on est, il n'y a vraiment plus de règles. Si on glorifie des gens de télé-réalité, c'est qu'il y a une raison et un public pour ça. Chacun a sa chance.
Tu répètes beaucoup que tu reprends du plaisir avec la musique, le retour à la scène, les promos... Du coup, ça te fait quoi de voir qu'à côté, il y a des artistes comme Booba qui passent leur temps à se clasher, oubliant finalement ce qu'est la musique ?
Chacun voit midi à sa porte, tout le monde essaie de vendre son art comme il peut. Lui, Booba, sa prédilection c'est vraiment tout ce qui est "street", c'est ce qui fait sa "street credibility". C'est l'image qu'il travaille. Après c'est pas le créneau que l'on a choisi. On est plus cool, détente, on s'adresse à un public qui n'aime pas se prendre la tête et qui n'aime pas toutes ces histoires de clashs. Il y a tellement de choses plus importantes que tout ça. Je trouve ça même dommage que des artistes de gros niveaux comme ça en viennent à faire parler d'eux seulement par rapport à ça, alors qu'ils ont un pouvoir de communication phénoménale et qu'ils pourraient vraiment changer la donne au niveau des moeurs des gens, au niveau de la France. Moi je suis vachement positif comme mec, je suis optimiste et je mise plus sur l'espoir que le désespoir.
Tellement positif que tu n'as pas hésité à te prêter au jeu de l'auto-dérision dans une vidéo de Mister V sur Youtube. Comment t'es-tu retrouvé sur ce projet ?
Mister V, je le considère un peu comme le petit frère. Et surtout, je suis quelqu'un qui aime rire toute la journée, donc je m'intéresse vachement aux humoristes. Et Mister V, c'est lui qui m'a appelé tout simplement. Il m'a dit : 'Ecoute, j'aimerais que tu participes sur une demi-vidéo qui sera sur le R'n'B. C'est trop cool, bon enfant...' Et moi, ça me permet aussi de montrer aux gens que j'ai de l'humour et que je ne prends pas le R'n'B ou la Pop Urbaine au sérieux. Ça reste de la musique avant tout et ça reste un plaisir.
On peut alors espérer te retrouver dans d'autres projets identiques sur le web ou ailleurs ?
Bien sûr. J'en connais plein des humoristes. Et même eux, je pourrais les faire intervenir dans nos shows, dans notre télé-réalité ou dans nos projets. Après les clips, comme tout le monde le fait en ce moment, je n'aimerais pas rentrer dans le moule. Il y a des artistes qui invitent des humoristes dans leurs clips, mais c'est plus pour la vitrine que pour leur talent. Tandis que moi, si j'invite Mister V dans un truc, je lui donne carte blanche pour qu'il me fasse un truc de folie. Je veux que les gens se tapent des barres et n'en peuvent plus.
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Première partie de notre interview : "La musique pour faire de l'argent, ça ne m'intéresse pas"