Le 19 août 2022, Netflix a mis en ligne la saison 4 de Glow Up. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le concept, il s'agit d'une émission de téléréalité britannique qui met en scène une compétition de maquillage avec, comme pour n'importe quel programme du genre (notamment la cuisine façon Top Chef & cie), différentes épreuves éliminatoires. A gagner ici ? Un contrat d'assistant.e auprès des plus grands maquilleurs.
Une émission qui passionne les spectateurs très attachés à cet univers et aux candidats, et qui se retrouve aujourd'hui au centre d'une polémique. Ou plutôt, c'est Netflix qui est actuellement dans la sauce, la faute aux sous-titres français qu'elle propose et qui sont jugés transphobes.
En cause ? Comme on peut le découvrir à l'écran, certain.e.s participant.e.s se considèrent comme non-binaires, ce qui signifie qu'iels ne se sentent pas représentés par le genre masculin ou féminin. A titre d'exemple, c'est notamment le cas d'Ezra Miller qui incarne Barry Allen au cinéma dans The Flash. A cet effet, le pronom utilisé pour les représenter en anglais est "They", ce qui est désormais traduit en français par "Iel" (Dictionnaire Le Robert).
Or, c'est un détail qui n'est pas passé inaperçu aux yeux des abonnés de Netflix, les sous-titreurs de la plateforme n'ont pas pris la peine de respecter l'identité des concerné.e.s et se sont à l'inverse contentés de traduire le "They" par les pronoms classiques "elle" et "il" en fonction des situations, sans prendre en compte les sensibilités des candidat.e.s. De même, certaines traductions apparaissent comme bâclées et irrespectueuses, en atteste l'ajout du mot "maladie" lorsqu'un.e candidat.e transgenre genderfluid parle de sa dysphorie, qui est en réalité un trouble émotionnel et mental.
Un choix jugé incompréhensible selon les internautes, qui n'ont ainsi pas hésité à pousser des coups de gueule sur les réseaux sociaux et à déplorer le côté transphobe du site de streaming. Ou tout du moins, sa branche française puisque la version anglaise est respectueuse. "Pourquoi quand Glow Up fait la démarche de donner les pronoms des candidats Netflix se permet de les mégenrer dans les sous titres ?" peut-on ainsi lire sur Twitter, tout comme, "Le fait que les juges de Glow Up respectent les pronoms de chacun mais que les sous-titres Netflix mégenrent les candidats non binaires", "Les sous titres Netflix, allez bien vous faire foutre à ne pas respecter les pronoms des participant.es non binaires" ou encore "Les sous titres de Netflix qui utilisent le terme travesti au lieu de drag queen dans Glow Up ?" au sujet d'une précédente saison.
Pour l'heure, on ne sait pas encore si ces critiques seront entendues par la plateforme au point de voir les sous-titres être corrigés. Malgré les remarques des Internautes, le compte Twitter de Netflix - pourtant très réactif habituellement, n'a toujours pas présenté d'excuses à ce sujet.