Sous la Seine est de loin le film numéro 1 sur Netflix. Et pas qu'en France. Le film de Xavier Gens trône en haut du classement des films les plus vus de la plateforme de streaming dans le monde entier. C'est le cas de l'Argentine à l'Australie, en passant par tous les continents. Y compris en France, bien entendu.
C'est simple, alors que Sous la Seine est sorti le 5 juin dernier, aucun film étranger n'a été plus vu sur Netflix lors de cette semaine. Il faut dire que les chiffres parlent d'eux-mêmes avec 40,9 millions de vues en seulement cinq jours.
Ces audiences de champion pourraient bien mener Sous la Seine vers les sommets et lui offrir la possibilité de rejoindre le très convoité top 10 des films non anglophones les plus vus de l'histoire de Netflix. Son objectif est clair : il va devoir grappiller une petite dizaine de millions de vues en plus pour pouvoir piquer la place de l'actuel dixième de ce classement, l'excellent À l'Ouest, rien de nouveau, qui cumule 52,1 millions de vues. Pour ça, le film qui réunit Bérénice Bejo et Nassim Lyes a du temps devant lui. Le classement tient compte des 91 premiers jours d'exploitation des oeuvres.
Un joli pied de nez (voire un gros f...ck) pour Sous la Seine, qui a par exemple été qualifié de "colossal nanar" et de "désastre" par certaines critiques professionnelles ou par des avis sur les réseaux sociaux. En France, du moins. A l'étranger, le film de requins conquis beaucoup plus. Il suffit par exemple de comparer sa note Allociné et sa note sur Rotten Tomatoes pour voir la différence. Sur le site hexagonal, Sous la Seine soufre d'un 1,7 sur 5 de la part des spectateurs et d'un 2 attribué par la presse. Chez nos voisins américains, celui qui est renommé Under Paris jouit d'une évaluation de 65% sur 23 critiques.
Ces critiques, Xavier Gens s'y attendait puisque, dès l'annonce de son projet, il explique que c'était pris comme une blague autour de lui. Au micro de nos collègues de Filmsactu, il précise : "pour éviter de prendre les choses comme une blague, on va essayer de faire très premier degré. Assumer la chose complètement et en même temps mettre une petite touche d'humour pour gratter là où nos politiques, ça leur ferait du bien...".
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Quant aux critiques à propos du manque de crédibilité, là aussi, le réalisateur assume : "Finalement, on s'est servi de la réalité et on a juste un peu poussé les potards. (...) Peut-être que les gens ne s'en souviennent pas mais il y a eu un orque et un béluga qui se sont perdus dans la Seine il y a deux ans. Ca prouve qu'il y a un vrai dérèglement climatique, il y a de vrais problèmes certainement dus aux éoliennes, à la pollution. Et ces animaux qui sont des cétacés et qui fonctionnent donc avec des sonars se sont certainement perdus. On n'a pas encore les résultats d'analyses d'autopsies qui ont été faites sur les deux animaux. C'est vraiment quelque chose qui dérègle le système maritime et on s'est dit 'pourquoi pas un requin ?'".
Aujourd'hui, au vu de son succès, Sous la Seine pourrait même avoir droit à une suite. Interrogé par plusieurs médias, son réalisateur a confié que, si ça devait être le cas, ce ne serait en tout cas plus à Paris. Les villes de Londres ou de New York ont notamment été citées...