Elle semble bien loin, celle qui dynamitait les pyjama-party (si si, ca a existé) avec ses tubes au début des années 2000. Aujourd'hui, Lorie Pester est aussi reconnue en tant qu'actrice, et quant à son background musical, il fut une influence pour bien des jeunes artistes - un chanteur comme Bilal Hassani ne cache pas son admiration à son égard, et la chanteuse Pomme a carrément repris (Je serai) ta meilleure amie.
Mais c'est une vibe moins guillerette dont l'on va parler ici. Car Lorie a récemment expliqué avoir eu recours à une hystérectomie. C'est à dire que son utérus a été retiré. Pourquoi ? A cause d'une maladie qui provoque des douleurs intolérables, et contre laquelle il n'existe encore aucun remède, malgré les recherches. Une souffrance telle que cette opération s'avérait indispensable à la bonne santé (ne serait ce que mentale) de la chanteuse. Mais c'est quoi au juste, cette maladie ?
C'est d'endométriose dont souffre Lorie, et ce depuis 2018. L'endométriose est une maladie qui touche une femme sur dix. Cela fait quelques années que de plus en plus de voix s'élèvent pour dire tout ce qu'elle implique, la nécessité de témoigner, et de soutenir la recherche, dans l'espoir de soulager bien des femmes.
C'est notamment ce pour quoi se bat Enora Malagré, qui souffre également d'endométriose depuis des années, et témoigne régulièrement de son ressenti, ses allées et venues en urgence à l'hôpital, la manière dont elle se sent broyée à l'intérieur d'elle-même quand la maladie devient fulgurante. Douloureux.
"On m'a enlevé l'utérus car j'avais trop de douleurs et c'était devenu insupportable. Je ne peux plus avoir un second enfant à cause de l'endométriose... On a déjà eu notre fille, mon premier enfant, ça a été mon petit miracle et c'est super", a expliqué l'interprète de La positive attitude dans les pages de Télé-Loisirs.
En février dernier, quelques semaines avant la Semaine européenne de prévention et d'information sur l'endométriose, Enora Malagré affirmait quant à elle : "Je veux qu'on trouve un remède à cette saloperie. Je pense à toutes celles qui sont en crise comme moi. C'est ça, notre réalité. Il faut continuer le combat".
Les termes sont forts, mais justes : le combat est interminable pour celles qui luttent. Même si les choses bougent. En janvier 2022, Emmanuel Macron reconnaissait enfin l'endométriose comme "un problème de société, pas simplement un problème pour les femmes", "une souffrance majeure que personne n'évoque".
Depuis, les principales concernées attendent encore, comme le dit Lorie, que leur vie ne soit plus "insupportable". Tout simplement.