En juin dernier, 4 ans après la naissance du mouvement Balance Ton YouTubeur, c'est le hashtag #BalanceTonInfluenceur qui avait fait son apparition sur Twitter. A cet effet, de nombreux internautes - des femmes pour la plupart, en avaient alors profité pour dénoncer les comportements déplacés, scandaleux, voire répréhensibles, de la part de différentes stars des réseaux sociaux. Parmi les accusés, on y retrouvait notamment Amaru.
Principalement connu pour ses lives organisés sur sa chaîne Twitch et ses vidéos sur YouTube, Amaru - Elias de son vrai nom, avait alors été accusé d'être à l'origine de discussions problématiques avec au moins deux mineures. Captures d'écran à l'appui, une certaine Héléna affirmait notamment que le vidéaste aurait sauvegardé sur son téléphone une photo d'elle sans son consentement alors même qu'elle n'avait que 17 ans. Il lui aurait également répliqué, "Ton âge, c'est pas mon problème. T'as qu'à pas être bonne", après avoir été accusé d'être un "pervers pédophile".
De son côté, une autre jeune femme (restée anonyme) assurait quant à elle qu'il aurait découvert et téléchargé ses nudes via un compte privé, et qu'il les aurait partagés à son entourage (voir ci-dessous).
Des accusations lourdes et importantes qui ont rapidement provoqué le départ d'Amaru des réseaux sociaux et l'ont enfermé dans le silence. Finalement, après de longs mois d'absence et de discussions avec son entourage, c'est ce mercredi 9 novembre 2022 que l'influenceur a fait le choix de revenir sur Internet afin de s'expliquer sur ces affaires et apporter sa version des faits à l'occasion d'une vidéo YouTube.
Sans surprise, Amaru a immédiatement tenu à démentir les faits qui lui ont été reprochés cet été et il a déploré les agissements mis en place contre lui. Le jeune homme l'a dans un premier temps assuré : "Je n'ai jamais rencontré ces femmes et je n'avais jamais prévu de le faire. De plus, nous n'avons jamais rien échangé d'intime, sous aucune forme. Ni appel, ni photo, ni vidéo."
Puis, après avoir rappelé que ces trois femmes n'avaient pas hésité à l'accuser de choses graves comme "d'être un violeur, un pédophile et un fiché S", il a précisé que l'une d'elles avait dépassé les bornes en inventant une histoire hallucinante, faisant perdre toute crédibilité à son témoignage : "L'une d'elles a même expliqué que la police avait retrouvé du contenu pédopornographique dans mon ordinateur, ce qui est bien évidemment totalement faux."
A ce sujet, conscient que l'accusation de sa relation avec une mineur est celle qui a fait le plus de bruit au moment des révélations, Amaru a tenu à mettre les choses au clair concernant cette histoire. "Cette fille de 15 ans, je l'avais rencontrée quand j'en avais 18 et que j'étais au lycée, a-t-il expliqué. Nous nous aimions, ses parents étaient au courant et ça n'est pas répréhensible." Fatigué de voir son nom être sali, il a ensuite ajouté : "Ce n'est ni de la pédophilie, ni du détournement de mineure. Les mots en un sens, un poids, et les utiliser de façon détournée, c'est une insulte aux personnes qui en sont vraiment victimes."
Enfin, le streameur - qui assure avoir été victime de "diffamation", a également profité de sa vidéo pour faire une mise au point sur les preuves avancées contre lui, à savoir des conversations privées, qui auraient été "volontairement coupées pour modifier la compréhension que l'on en a en jouant sur le contexte ou l'ambiguïté de la situation."
Captures d'écran à l'appui à son tour, Amaru a donc tenu à dévoiler l'intégralité des discussions avec ces personnes, tout en les contextualisant afin de prouver que les propos et l'attitude qui lui étaient reprochés en juin et qui apparaissaient comme problématiques (photos sauvegardées, blague sur le viol notamment), faisaient en réalité partie d'un jeu avec les jeunes femmes. S'il reconnait avoir été un "gamin immature, puéril, mal élevé", il dément en revanche une quelconque pression de sa part. Toutes ces discussions auraient été faites dans un cadre normal, léger et consenti.
Par ailleurs, Amaru a également rappelé qu'il était injuste de l'accuser d'avoir profité de son succès sur Internet pour avoir de telles discussions avec ces personnes étant donné que celles-ci se seraient déroulées dans le cadre de "relations amicales ou ambigües" et qu'elles auraient eu lieu bien avant qu'il ne soit connu.
"Les trois accusations auxquelles je fais face datent d'il y a six ans, cinq ans et quatre ans. Pour information, il y a quatre ans, je n'avais même pas lancé mon premier stream, même pas posté ma première photo, même pas posté ma première vidéo, mi même mon premier TikTok, a-t-il dévoilé. J'étais inconnu et anonyme sur Internet, il n'a donc jamais été question d'influence."
Une réponse détaillée qui n'implique pas (pour le moment) un retour d'Amaru en ligne. Il l'a rappelé, il a encore besoin de souffler et de profiter de ses proches à ce jour. Reste désormais à savoir si cette vidéo entraînera à son tour une réponse des accusatrices.
Quoi qu'il soit, sans procès, Amaru reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés.