Bien des plumes le disaient à l'agonie, mais un fier roublard potache vient de prouver le contraire. Alors que les critiques prédisaient la chute de Marvel, le "MCU" - pour Marvel Cinematic Universe - bouscule une nouvelle fois le box office cet été avec le carton de Deadpool & Wolverine. Troisième opus des tribulations d'un gentil punk de ce monde, héros d'une franchise sarcastique caractérisée par son humour ironique et ses fulgurances gore.
Porté par un Ryan Reynolds plus investi que jamais - inondant ce volet qu'il supervise largement de caméos de figures Marvel faisant leurs inespérés retours comme Gambit, la Torche humaine, Blade, Elektra - ce Deadpool-là démontre que le public voue encore un fort intérêt envers le MCU et son "multiverse".
La preuve, au sommet du box office hexagonal pour la deuxième semaine consécutive, le film a déjà récolté plus de 852 millions de dollars à travers le monde. Tant mieux ?
Pas vraiment, à en croire un acteur "vieux de la vieille" qui, tel Martin Scorsese, s'est permis de lâcher son opinion décompelxée sur cette galaxie comic-book. Ce comédien, c'est Brian Cox. Les nouvelles générations le connaissent pour son rôle de pater familias dans la série à succès Succession.
Et ce n'est pas de franchise dont il est dépourvu...
Brian Cox est impitoyable quand il s'agit d'aborder Marvel, rapporte le Hollywood Reporter.
Lors d'une conférence au Festival international du film d'Édimbourg, l'acteur septuagénaire a déclaré : "Je pense que le cinéma va très mal à l'heure actuelle, en partie à cause de Marvel, DC Comics... Ces films rapportent beaucoup d'argent ce qui rend tout le monde heureux dans l'industrie, et c'est une joie pour certains acteurs de jouer là-dedans, mais en termes de création et d'intrigue, tout se dilue par la suite..."
Loin de là même : le comédien est connu des fans de la première heure de Marvel pour avoir tenu le rôle du merveilleux antagoniste William Stryker Jr. dans X Men 2. Quand le film sort, nous sommes alors en 2002. Dans la peau du scientifique militaire, Cox s'initie donc aux productions Marvel alors même que ces dernières n'en sont qu'à leurs balbutiements !
C'était l'époque matricielle des blockbusters de Sam Raimi et Bryan Singer. Marvel n'était dès lors pas autant pris au sérieux qu'aujourd'hui, 22 ans plus tard. Le premier Iron Man où excelle Robert Downey Jr ne viendra dévaster le box office et imposer le "MCU" en valeur-sûre de l'usine à rêves que 6 ans plus tard. C'est dire si Cox fait office de "daron" de cet imaginaire. Qui semble beaucoup moins l'enchanter aujourd'hui...