Après avoir été présenté en avant-première au Festival du film de Venise le 2 septembre prochain, c'est le 23 septembre 2022 que le film ATHENA, le nouveau projet de Romain Gavras (Le monde est à toi) débarquera au sein du catalogue de Netflix sans passer par la case cinéma.
Au programme ici ? Quand le cadet d'une famille meurt dans des circonstances troubles où la police semble être impliquée, celle-ci s'embrase en même temps que la banlieue dans laquelle elle vit alors que la soif de réponses et de justice fait face à une possible corruption cynique et cruelle.
Si l'on se fie à la première bande-annonce, Romain Gavras - qui a été aidé de Ladj Ly au scénario, semble avoir parfaitement digéré ses classiques tant ATHENA nous promet un mixe salvateur entre La Haine et Les Misérables. Porté par une histoire aussi puissante qu'intense appuyée par une réalisation sublime où chaque plan apparaît comme un uppercut d'une violence extrême, ce film nous promet une plongée dont on ne devrait pas ressortir indemne dans un système qui se répète depuis des décennies.
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Cependant, si ATHENA nous laisse espérer une expérience hors-norme et devrait pouvoir compter sur de belles qualités, tant au niveau de l'image que du casting, ce film se retrouve déjà au centre de vives critiques. En cause ? Sous le trailer diffusé sur les réseaux sociaux de la plateforme, nombreux sont les internautes à déplorer une énième mise en avant clichée de la banlieue qui renvoie encore et toujours la même image des jeunes qui y habitent, alors même que l'extrême droite n'a jamais été aussi forte dans le pays.
"Faire croire aux personne que dans les quartiers c'est Gotham city, allez on souffle", peut-on notamment lire, tout comme, "Un film que les gens d'extrême droite vont prendre un malin plaisir à détourner pour leurs plaisirs. Merci mais pouvons-nous avoir des films avec des minorités qui nous parlent d'autres choses que la rue ?" ou encore, "Vous ne voulez pas montrer 1 image positive des banlieues ? Scénario vu et revu, valorisation de la violence dans les quartiers... désolé mais ce film même pas sorti est déjà tout pété".
A ce jour, Romain Gavras n'a pas réagi aux premières critiques, mais il ne fait aucun doute que la sortie du film fera beaucoup parler.
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A noter que si les jeunes qui vivent dans les cités ont logiquement peur de voir le film aggraver l'image déjà friable des banlieues, les personnes à l'état d'esprit particulièrement étroit et peu ouvertes sur les concepts de mélange des cultures, partage et d'inclusion ne sont également pas contentes.
La raison ? Ils craignent à l'inverse que ce film donne de mauvaises idées au public et ils estiment que les jeunes des quartiers ne méritent pas d'être représentés : "Encore un film tire-larmes " Ouin ouin, la police lé rassiste ! ", réalisé par un gars qui ne tiendrait pas 1 journée à vivre dans ces banlieues qu'il idéalise !", "Encore une daube a la sauce Netflix vous pensez que c'est les racailles qui prennent l'abonnement chez vous", "C'est quoi cette merde subventionné ? Pro immigration", "Ça se passe où en Afrique ?" ou encore "J'adore les reportages animaliers".
Un racisme décomplexé qui fait extrêmement peur.