Un film ne se fait pas toujours sans dépenses, voire sans excès matériels, surtout lorsqu'il est question de production hollywoodienne. Même si ces dernières années, conscience écolo oblige (et surtout, bad buzz accumulés), ces questions-là s'avèrent beaucoup plus épineuses. Mais on avait encore jamais vu une incidence "catastrophique" comme celle qu'a engendré l'un des films les plus attendus de l'été...
A savoir ? Une pénurie... de peinture rose. Le film en question, c'est évidemment le Barbie de Greta Gerwig, projet aussi improbable que cette anecdote : se réapproprier la célèbre poupée blonde de Mattel pour en faire une icône féministe, irrévérencieuse et moderne. Avec Margot Robbie. Et Ryan Gosling en Ken. Oui.
Et donc, en jetant la peinture rose par les fenêtres...
L'annonce n'est (presque) pas exagérée : qui dit film sur Barbie dit beaucoup de mélasse couleur bonbon. La cheffe décoratrice de cet ovni en devenir, Sarah Greenwood, a affirmé auprès du magazine Architectural Digest que la marque de peinture Rosco avait été complètement dévalisée pour le bien du film, jusqu'à produire une "pénurie mondiale". Rien que ça, oui. Elle a même assuré : "Le monde entier est à court de rose".
Il faut dire que le rose est littéralement bombardé dans le film, de ce que dévoile en tout cas la bande annonce hyper kitsch. Sur les voitures, les costumes, en guise de makeup pour les protagonistes, et donc, au sein de tous les décors... Des décors réels, bel et bien présents, et investis par ses acteurs - là où il aurait été peut-être plus simple de privilégier effets spéciaux et retouches numériques. D'où l'usage de la peinture...
Pourquoi autant de décors physiques ? Pour qu'ils puissent être touchés "comme des jouets", explique la cheffe décoratrice. "Tout devait être rose. Je voulais que les tonalités de rose soient très brillantes voire trop brillantes... Ne pas oublier ce qui m'a fait aimer Barbie quand j'étais petite fille", poursuit-elle.
Un film ouvertement too much donc, et assumé comme tel. Vivement.