Purebreak : The Voice , c'était ton rêve ?
Azza : Mais dire que c'est mon rêve, c'est un euphémisme. C'était dans la liste de mes "life goals" ! Peu importe l'issue, je voulais vraiment être sur ce plateau, je voulais vivre cette aventure.
Pourquoi avoir choisi cette chanson ?
Parce que la première fois que je l'ai entendue, j'étais surprise d'entendre des sonorités orientales dans une chanson de Kendji et ça fait 2 ans que je travaille sur mon projet qui est orientalisé. Donc j'étais trop contente ! Et en plus, en regardant les crédits de la chanson, je vois Renaud Rebillaud et Slimane. Et ce qu'ils ont en commun Kendji et Slimane, en dehors du talent, c'est qu'ils ont fait The Voice, ils ont gagné The Voice. Donc pour moi, chanter cette chanson, c'était une évidence. Et quand je l'ai chantée à ma mère, elle m'a dit : "Tu dois faire celle-là, c'est cette chanson que tu dois faire absolument".
Tu es très proche de ta famille, ça n'était pas trop dur qu'ils ne puissent pas être présents physiquement ?
J'étais triste qu'ils ne puissent pas être là physiquement. Mais j'essaye toujours de voir le positif dans chaque situation et je me disais que j'avais déjà énormément de chance de vivre ce moment là. Effectivement, ça aurait été merveilleux qu'ils puissent être là parce que c'est des moments que j'avais envie de vivre en famille, c'est un de ces moments marquants dans une vie. Mais la production de The Voice a tout fait pour qu'on puisse quand même vivre ces moments avec nos familles à distance, ils nous ont bien encadrés, ils nous ont fait des petits messages trop mignons... Ils ont fait en sorte qu'on puisse le partager virtuellement. Du coup, c'est comme si ma famille était là. Et puis si ma famille était venue physiquement, j'aurais été encore plus stressée (rires).
"J'étais vraiment au bout de ma vie, j'étais archi stressée !"
Tu avais l'air très stressée, comment te sentais-tu sur scène ?
J'étais vraiment au bout de ma vie, j'étais archi stressée ! Je pense que le stress est aussi dû au fait que j'en ai toujours tellement rêvé. En plus, j'avais tellement peur de me rater. Et toutes les peurs que j'ai eues, elles se sont passées : ma voix a déraillé, j'ai fait des fausses notes... Du coup, au fur et à mesure de ma prestation, je me disais : "C'est mort". Et là, quand j'ai vu Florent Pagny se retourner, je n'y croyais pas, c'était ouf !
Tu as été surprise que Florent Pagny se retourne ?
Oui, parce qu'avant de faire ma prestation, je me disais que la personne qui pourrait potentiellement se retourner, ce serait Amel Bent. Parce que la musique orientale, c'est une musique qu'elle connaît très bien, donc je me suis dit qu'elle aurait peut-être cette sensibilité là. Et puis je n'ai pas choisi une chanson vocale, donc je me suis dit que Florent n'allait jamais se retourner, c'est sûr. Des 4 coachs, Florent est celui que j'aurais le moins imaginé se retourner sur moi pour le coup. Pour moi, il ne se retournait pas du tout. Donc je suis très contente d'avoir été validée par Florent Pagny, c'est une légende.
"J'aimerais montrer une autre facette de la femme orientale"
Peux-tu nous parler de ton projet après The Voice ?
Je travaille sur un projet où j'écris des chansons en arabe, en anglais et en français. Ce sont des titres au style pop, orientalisé avec des touches de musique urbaine. Pour moi la femme orientale est assez mal représentée, alors j'ai pas le culot de dure que c'est moi qui va la représenter mais j'aimerais montrer une autre facette, une facette 2.0. Et puis je veux montrer qu'on peut autant ailer ses racines que le pays dans lequel on vit. Choisir entre deux cultures c'est comme choisir entre son père et sa mère, c'est impossible.
Propos recueillis par Marie Piat. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.