C'est une des techniques les plus répandues pour tricher lors des épreuves de maths ou bien de physique : entrer dans la mémoire de sa calculatrice les formules les plus complexes. Même si cela est illégal, de nombreux lycéens ont recours à ces anti-sèches lors des épreuves du baccalauréat. Face à cette technique de triche, le Ministère de l'Education Nationale a voulu mettre en place une nouvelle réglementation : en 2015, on apprenait via une circulaire qu'un "mode examen" allait être mis en place dès 2018.
Disponible sur les calculatrices, ce "mode examen" était censé limiter la triche : activé, le mode empêche l'accès à la mémoire de la calculatrice et déclenche une diode clignotante. Une nouveauté finalement abandonnée comme l'a annoncé le Ministère de l'Education nationale ce jeudi 15 février. "De nombreuses académies ont signalé qu'un nombre significatif d'élèves ne disposait pas à ce jour d'une calculatrice conforme à cette nouvelle réglementation" indique un porte-parole. Pour l'instant, le Ministère de l'Education nationale n'a pas indiqué si cette mesure était abandonnée ou si elle restera en place pour la session 2019.
Il faut dire que cette nouveauté déjà testée depuis plusieurs années n'a pas toujours été concluante. Comme le rapporte Le Monde, de nombreux bugs ont été recensés : mode examen qui ne se déclenche pas, possibilité d'ajouter des anti-sèches malgré le mode examen ou encore difficulté pour quitter ce mode de fonctionnement de la calculatrice. Mais comme le souligne le site, cette réglementation a été bénéfique pour les constructeurs de calculatrices. A environ 70€ par calculette pour un modèle moyen et près de 1,5 millions de calculatrices rachetées ces dernières années, ce business aurait rapporté plus de 105 millions d'euros selon Le Monde.