Alors que les épreuves du baccalauréat 2019 approchent, la menace de grève se fait de plus en plus sérieuse. Afin de protester contre la réforme des lycées et du baccalauréat prévue par la loi Blanquer, plusieurs syndicats d'enseignants de lycée appellent à la grève de la surveillance des épreuves le 17 juin prochain, date de l'écrit de philosophie et de l'épreuve anticipée de français. Et pour cause, le Snes-FSU a lancé une consultation auprès de ses adhérents pour savoir s'ils seraient prêts à se mettre en grève le 17 juin, mais aussi le 27 juin, au premier jour du brevet.
Sur les 12% des adhérents qui ont répondu, plus de trois quarts d'entre eux sont favorables à cette grève. "On appelle à une grève de la surveillance mais pas des épreuves. On veut envoyer un signal pour dire à Jean-Michel Blanquer qu'il n'a rien écouté.", explique Frédérique Rolet, qui dirige le premier syndicat des professeurs du secondaire.
Si de nombreux élèves et parents sont inquiets, ce n'est pas le cas de Jean-Michel Blanquer, qui s'est dit "serein", lors d'un déplacement à Épernay (Marne) ce jeudi pour le Congrès national de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public. "Le baccalauréat se passera normalement pour tous les élèves, nous nous organiserons pour qu'elles se passent comme il le faut", a ainsi déclaré le ministre, qui tient à rassurer les élèves. Un discours qu'il a renouvelé sur Twitter, ce jeudi 30 mai 2019 : "Nous assurerons bien entendu un fonctionnement normal de la session du baccalauréat 2019. L'esprit de responsabilité et le professionnalisme de nos professeurs et de tous nos personnels le permettront. Chaque élève doit préparer son examen dans un esprit de quiétude.". A noter que le dernier appel à la grève pour des épreuves de bac date d'il y a 15 ans.