Quand la réalité dépasse la fiction, ce n'est jamais bon signe. Encore moins quand il s'agit d'une fiction comme Black Mirror, qui a notamment pour objectif de mettre en lumière notre rapport aux nouvelles technologies d'une façon extrême et de comment elles influencent notre vie.
Et tandis que de nombreux fans sont encore sous le choc de la crédibilité de l'épisode 'Chute Libre' de la saison 3, où les êtres humains sont jugés par des notes attribuées par leurs proches, Charlie Brooker - le créateur de la série, affirme aujourd'hui que son monde dystopique n'est plus si fantastique que ça.
Invité dans l'émission Good Morning Britain, il s'est au contraire montré pessimiste sur l'évolution de notre environnement : "Je pense que je suis d'un naturel inquiet. C'est ce qu'est la série, c'est moi qui m'inquiète et qui a des idées inquiétantes. Mais ce qui est alarmant, c'est de voir combien de ces histoires sont devenues réelles ou ont des équivalences dans le monde réel."
Et parmi les tristes prédictions de la série, Charlie Brooker est revenu sur l'épisode 'Le show de Waldo' de la saison 2, qui voyait une peluche obscène se lancer dans une élection locale et bénéficier d'un incroyable soutien populaire malgré sa méchanceté.
Un épisode qui fait (sans le vouloir) tristement écho à l'élection de Donald Trump aux USA et qui n'encourage pas le créateur de Black Mirror à l'optimisme : "A cette époque, les gens se disaient 'Oh non, je ne crois pas qu'une personne aussi offensante et méchante puisse être aussi populaire'. Et dans notre scénario, il ne gagne pas, il termine deuxième. On a finalement sous-estimé la réalité..."
Quand le monde de Black Mirror tourne finalement mieux que le nôtre, c'est qu'il y a un problème quelque part...