Les Américains ont eu droit au mea culpa de Chris Brown, qui a fini par fumer le calumet de la paix avec ses ennemis de toujours, Drake et Frank Ocean. Et voilà qu'un autre bad boy du rap devient petit ourson : Booba. Avec le clip de Jimmy, celui qui était de passage au Zénith de Paris sort un titre doux et reggae, bien loin de son univers habituel.
Jimmy, c'est l'histoire d'un immigré "arrivé en France croyant trouvé liberté égalité, mais en réalité : contrôles d'identités, violences policières". Un texte plutôt vrai, qui sonne juste et presque sans insulte. Bon, Jimmy finit tout de même par piger "qu'il faudrait niquer des mères", mais on vous jure que c'est la seule incartade du titre. Le clip suit ce jeune dans Paris, entre braquages de supérette et trafic de drogues. Il finira par se faire tuer dans une ruelle sombre. Triste, mais efficace.
Pour ce nouvel extrait de l'album "Futur", Booba livre une version presque censurée de son rap, et on apprécie. Les sonorités sont reggae, le refrain presque chanté. Le Duc de Boulogne ne montre même pas l'ombre de son visage, au profit de sa musique. On est loin des épineux AC Milan ou TLT adressés à son ennemi La Fouine. "Jimmy a ses raisons que la raison ne connaît pas, il ne respecte pas la loi, la loi ne le respecte pas", rime le Booba devenu poète. Y'aurait pas comme un air de Houellebecq dans tout ça ?