Comment les couples vivent-ils le confinement ? C'est la question que s'est posée l'Ifop dans une étude réalisée pour Charles.co et partagée par Le Parisien. Ces 2 mois passés H24 ensemble auront-ils renforcé les couples ou, au contraire, les auront-il rendus insupportables l'un vis-à-vis de l'autre ? Si 60% des couples avouent que le confinement n'a eu aucun impact sur leur relation et si 30% affirment que vivre le confinement à deux les a rapprochés, un couple sur dix veut prendre ses distances après le confinement. Pire encore, 4% d'entre eux assurent vouloir rompre.
"On note cette tendance plutôt chez les jeunes couples, sans doute les plus fragiles. Pour eux, le confinement a été un poison, et non un ciment", constate François Kraus, directeur du pôle Politique/Actualité à l'Ifop. 12% des personnes interrogées (3045 personnes âgées de 18 ans et plus) affirment que, si le confinement était à refaire, ils ne choisiraient pas de le vivre en compagnie de leur partenaire. "Ce sont les femmes qui se distinguent ici, surtout en voulant être confinées seules. Les problématiques de la répartition des tâches ménagères et de la gestion des enfants, où elles sont davantage sollicitées, peuvent créer des conditions de frustration amenant à vouloir s'éloigner".
Ajoutez à cela la chute de l'activité sexuelle : un couple sur cinq (21%) confiné ensemble affirme n'avoir eu aucun rapport sexuel au cours des quatre dernières semaines, contre 10% en temps normal. Si le fait que certain(e)s ne se lavent pas tous les jours, ne changent pas quotidiennement de sous-vêtements et ne s'apprêtent pas durant cette isolation ne doit pas aider la libido, François Kraus explique cela par "Le stress, l'angoisse liés à l'épidémie peuvent altérer la sexualité, on note surtout un gros besoin de tendresse". Il aurait peut-être mieux valu de vivre sa relation à distance car il se pourrait donc bien que, pour certains, le déconfinement rime avec rupture ou divorce. De quoi ravir les célibataires ! D'autant qu'eux aussi ont vu leurs activités sexuelles se réduire (de 44% contre 26% auparavant)...