Après la mesure du port du masque obligatoire dans les lieux publics clos, quelle sera la prochaine mesure du gouvernement Macron ? Le premier ministre Jean Castex s'est exprimé ce vendredi 11 septembre 2020, depuis Matignon. Suite au Conseil de défense dédié à la gestion de la pandémie, il a dévoilé ce qui st prévu pour la suite. Il a d'abord rappelé : "Il y a une dégradation manifeste" concernant le coronavirus. "Pour la première fois, nous constatons une augmentation sensible de personnes hospitalisées" et "tout confirme que le virus n'a pas baissé en intensité" a-t-il ajouté. Désormais, le nombre de contaminations et d'hospitalisations est "préoccupant" à Marseille, à Bordeaux ou encore en Guadeloupe. Au total, ce sont 42 départements qui sont passés en zone rouge.
La Covid-19 "est là pour quelques mois encore" mais "nous devons réussir à vivre avec lui sans nous laisser entraîner à nouveau dans une logique de confinement généralisé" a ainsi précisé Jean Castex. Il n'y aura donc pas de reconfinement généralisé, l'approche du gouvernement Macron se veut locale. Le premier ministre a en effet demandé aux préfets dont les départements sont en rouge de lui soumettre des propositions "d'ici lundi" pour "des mesures complémentaires".
"Ce classement n'emporte pas de conséquence automatique mais il permet au préfet en lien avec les autorités sanitaires et des élus locaux de déclencher des mesures supplémentaires de réduction des risques" a-t-il ainsi déclaré, "notamment sur le port du masque, les rassemblements sur l'espace public, les grands événements ou les horaires d'ouverture de certains commerces".
Jean Castex a rappelé aux français qu'il fallait respecter les gestes barrières. Pour lui, un "civisme exigeant" et le "sens des responsabilités de chacune et de chacun" sont essentiels dans la lutte contre le coronavirus.
Même si la France est "le troisième pays qui teste le plus en Europe", le premier ministre a annoncé que 2.000 personnes de plus seront recrutées par l'Assurance maladie pour augmenter encore les tests. Et "pour les personnes prioritaires, nous allons renforcer les circuits dédiés de dépistage" a-t-il assuré.
En revanche, la durée d'isolement va être réduite à 7 jours au lieu de 14 jours pour les cas contacts. Pourquoi ? Car c'est "la durée pendant laquelle il y a un véritable risque de contagion". Et pour vérifier que les personnes respectent bien cet isolement, ce qui est "primordial", il y aura des "contrôles".