Dans la planète rap, Disiz fait figure d'outsider. Loin des clichés bling-bling ou faussement contestataires que peuvent véhiculer certains artistes hip-hop de l'Hexagone, "La Peste" a toujours tenu à faire preuve de justesse et d'authenticité dans ses textes, et ce dès ses débuts. Autre preuve qu'il est un cas à part : participer, encourager, ou tout simplement réagir aux pseudo-clashs entre rappeurs ne l'intéresse pas. Hier soir sur Facebook, l'écrivain a d'ailleurs lâché un violent coup de gueule contre le tapage médiatique qui entoure ces incidents, 24h après le récent dérapage du clash Booba / Rohff. Et c'est en punchlines que "Peter Punk" s'est exprimé.
"J'fais de la musique for the people, par pour journalistes...Des pigistes....parles pas de rap c'est pas ton registre...T'es qu'un tout petit babtout, un tout petit bourgeois, tu fantasmes sur les cailleras et leurs couilles que tu n'as pas", introduit-il, de quelques rimes extraites de Rap Genius, son point de vue. Et de continuer : "Avis à tous les journalistes accros au sensationnalisme qui m'appellent pour avoir l'avis du "rappeur gentil" sur les "rappeurs méchants", vous ne vous intéressez au rap et à notre culture que lorsqu'elle vous excite, vous amuse, lorsque vous pouvez rire de nous ou nous tourner en ridicule".
Disiz met ensuite en garde les médias contre cette couverture qui dénature l'identité même du rap français, allant jusqu'à évoquer les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises. "Très bien continuez, 2005 n'était qu'un entraînement.....que chaque personne qui joue le jeu de la promotion des clashs de près ou de loin, prenne ses responsabilités le jour ou ce sera très grave...Pas Peace" conclut-il d'un ton alarmant. Attention malgré tout : en sortant de son mutisme, Disiz ne joue-t-il pas le jeu des serial-clasheurs ? C'est en tout cas ce que quelques-uns de ses fans redoutent.
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