Depuis le samedi 8 juillet 2023, Emile est porté disparu au Haut-Vernet. D'importants moyens ont été déployés dans ce petit village des Alpes-de-Haute-Provence pour le retrouver, en vain.
Rémy Avon, procureur de Digne-les-Bains, a mis fin aux recherches sur le terrain. Quelques jours plus tard, il a décidé de requalifier l'enquête en information judiciaire. Et contre toute attente, de nouvelles recherches ont été entreprises au Haut-Vernet le mardi 25 juillet. Les enquêteurs ont été appuyés de drones et de chiens spécialisés dans la recherche de restes humains pour affiner leurs investigations.
Alors que des habitants du village ont désigné un "coupable idéal", la justice a pris soin de marteler qu'elle n'écartait aucune piste. Accident ? Enlèvement ? Homicide ? Toutes les hypothèses sont sur la table. Mais de l'aveu du général François Daoust, les enquêteurs ne sont plus à la recherche d'un enfant vivant. "Ils espèrent retrouver au moins un petit corps ou les restes d'un corps...", a glissé au micro de RTL l'ancien directeur de l'IRCGN et professeur de sciences criminelles à l'Université de Cergy-Pontoise.
De son côté, Var Matin est allé interroger un ancien magistrat. Celui-ci, prénommé Jacques Dallest, a expliqué pourquoi la piste familiale ne pouvait pas être totalement exclue par les enquêteurs. "Il y a une possibilité, même si elle me paraît en l'espèce un peu tirée par les cheveux, c'est que l'enfant ait été victime des agissements de sa famille", a-t-il lâché avant d'évoquer l'hypothèse d'une punition qui aurait pu mal tourner.
"Imaginez que le petit, qui était seul en dehors de chez lui, ait été rattrapé par un adulte et que ce dernier lui ait filé une correction et que ça se soit mal terminé. Et qu'ensuite, on se soit débarrassé du corps...", a expliqué le magistrat honoraire à la retraite. Une hypothèse parmi tant d'autres explorée par les enquêteurs. Reste qu'à l'heure où nous écrivons ces lignes, le mystère entourant la disparition du petit Emile n'a toujours pas été élucidé...