Depuis près de trois semaines, Emile est porté disparu au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). De nouveaux moyens ont été mis en place pour le retrouver. Des drones et des chiens spécialisés dans la recherche de restes humains ont été réquisitionnés par les enquêteurs.
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Le petit garçon, qui a échappé à la surveillance de ses grands-parents le samedi 8 juillet en fin d'après-midi, est toujours introuvable ce jeudi 27 juillet. Au micro de RTL Matin, le général François Daoust, ancien directeur de l'IRCGN et professeur de sciences criminelles à l'Université de Cergy-Pontoise, a été interrogé sur les nouveaux moyens utilisés pour retrouver l'enfant.
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"On est dans une autre phase. C'est-à-dire que là, on n'est plus dans la recherche de l'enfant vivant qui était la première phase. Il fallait alors se dépêcher et secourir. Là, les enquêteurs espèrent retrouver au moins un petit corps ou les restes d'un corps... C'est-à-dire explorer des endroits difficilement accessibles qui, la première fois, ont été pour certains sommairement vus. D'autres complètement passés inaperçus parce que la planimétrie et la topographie étaient très complexes dans cet environnement... Donc ce sont des moyens qui ne sont pas utiles dans un premier temps, mais qui vont l'être dans un second dès lors qu'on ne cherche pas un être vivant", a-t-il expliqué.
Rémy Avon, procureur de Digne-les-Bains, a martelé qu'aucune hypothèse n'était écartée. "Il faut absolument fermer toutes les portes et, pour cela, il ne faut en négliger aucune. Dès le début, le procureur avait bien pris la précaution immédiatement de saisir la section de recherches de Marseille et de lancer une enquête parce que chaque minute compte. Toutes les hypothèses étaient déjà sur la table. Vous avez des groupes d'enquêteurs qui travaillent sur chaque hypothèse afin de n'en négliger aucune", a réagi le général François Daoust.
A la question de savoir s'il y avait des chances de retrouver Emile vivant, l'ancien directeur de l'IRCGN n'a pas manqué de notifier que l'hypothèse d'un enlèvement par opportunisme, "type de parents en mal d'enfant", était plausible. "C'est la seule hypothèse où l'on peut se dire derrière qu'il y a une chance de retrouver l'enfant vivant. Mais on voit bien que cette hypothèse-là, elle est ténue, ultra-fine. C'est un infime espoir...", a précisé le professeur de sciences criminelles à l'Université de Cergy-Pontoise.