Dans sa jeunesse, James Harrison a du être opéré des poumons. Face aux complications rencontrées, les médecins ont du lui transfuser pas moins de 13 litres de sang (le corps humain en compte normalement 5, et le don du sang d'une personne d'un demi-litre). En vie grâce aux dons d'anonymes, James ne pouvait qu'être sensible au don de sang.
Or, il se trouve que James Harrison est porteur d'une mutation génétique unique qui permet, à partir des anticorps de son sang, de créer un vaccin, l'Anti-D, contre la maladie hémolytique du nouveau-né. Ce dernier empêche que l'organisme des mères dont le sang est d'un rhésus négatif ne s'attaque à leur foetus qui serait d'un groupe sanguin au rhésus positif. Lorsque cela se produit (et cela se produisait énormément en Australie avant que James ne fournisse ses anticorps), les bébés mouraient avant leur naissance, étaient porteurs de graves malformations, avaient de l'anémie, des organes trop gros et bien d'autres complications encore.
Pour permettre la fabrication de l'Anti-D et sauver des millions de vie, James Harrison n'a donc d'autre choix que de donner son sang chaque semaine. Son corps et son sang sont si précieux qu'il est assuré à hauteur d'un million de dollars. En effet, moins de 50 Australiens porteurs de la même mutation ont pu être identifiés par les médecins en un siècle. En 2011, le Livre des Records Guinness a authentifié son 1000e prélèvement de sang, ce qui en fait l'homme qui a le plus donné son sang de toute l'histoire. Un titre qui fait plaisir mais certainement pas autant que la satisfaction d'avoir sauvé des millions de vie.
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