Après avoir jouer dans Lucy (qui devrait avoir une suite) et dans Captain America : Civil War, Scarlett Johansson revient en héroïne d'action dans Ghost in the Shell. Ce célèbre manga de Masamune Shirow raconte l'histoire du Major Motoko Kusanagi, un cyborg, qui lutte contre les criminels. Un personnage qui a tout de suite attiré l'actrice. Elle s'est confiée sur son rôle lors d'une conférence de presse qui se déroulait ce week-end à Tokyo.
Connaissiez-vous Ghost in the Shell avant d'être castée pour le film ?
Scarlett Johansson : Non, je ne connaissais pas l'oeuvre. Quand le scénario est venu à moi, il était accompagné d'un exemplaire de l'animé. La première fois que je l'ai vu, ça me semblait assez intimidant parce que l'animé est très philosophique et je ne savais pas comment cela se pourrait se traduire dans un film en live action, et comment je pourrais y contribuer plus exactement. Mais c'était très attirant, vraiment.
Qu'est ce qui était le plus attirant dans ce rôle, celui du Major ?
Quand j'ai rencontré Rupert Sanders (le réalisateur ndlr), on a commencé à parler de la façon dont le personnage du Major allait mener cette histoire. J'ai commencé à imaginer que c'était un personnage vivant une expérience assez unique, celle de quelqu'un qui a une idée de qui elle pense avoir été et qui elle est maintenant, et enfin la personne qu'elle a le sentiment d'être. De jouer sur ces trois niveaux - l'ego, le super-ego... -, c'était quelque chose de vraiment séduisant.
Quel a été votre entraînement pour ce film ?
Je me suis beaucoup entraînée bien sur. Je voulais avoir la présence physique de ce personnage qui est capable de beaucoup de choses. Il fallait moi-même que je soit apte! Heureusement j'ai eu beaucoup d'entraînement au combat et sur le maniement des armes pour les films Marvel que j'ai fait (sourire). Nous avons fait beaucoup de répétitions. Beaucoup d'entraînement tactique, ce que je n'avais encore jamais fait jusqu'ici.
Pouvez-vous nous parler de votre expérience sur le film ?
J'ai l'impression d'avoir beaucoup grandi en faisant ce film. J'ai appris beaucoup sur mes limites, mes capacités. Quand vous incarnez un personnage qui n'est pas totalement humain, et que vous n'avez pas forcément les outils, les nuances, ces petites choses qui nous rendent humains, c'est un challenge très intéressant. Ce qui se passe en vous, vous êtes dans l'impossibilité de le laisser transparaître. En cela, c'était une expérience vraiment unique, donc c'est presque impossible de la résumer. Mais je suis très fière du travail que nous avons fait.
Avez-vous un message à partager avec les fans de Ghost in The Shell ?
J'ai beaucoup de tendresse pour le Major. Elle traverse beaucoup de choses pour apprendre à se connaître. Pour moi, ce film, même s'il est basé dans un monde extraordinaire, si beau visuellement et bourré d'action, c'est avant tout un récit d'apprentissage, une histoire sur la perte de l'innocence, et aussi sur une forme de renaissance. J'espère que les fans apprécieront le Major de la même manière que moi. Mon espoir est que les fans se laisseront emporter pour un voyage qui n'est pas seulement explosif et excitant, mais aussi réfléchi, et que cela les rendra encore plus curieux d'eux-mêmes. J'espère que ce film résonnera profondément en eux.
Propos recueillis par Brigitte Baronnet lors d'une conférence de presse.