Google pourrait bientôt être contraint de payer une nouvelle taxe pour aider le secteur de la musique. C'est en tout cas ce que réclament les acteurs de la filière musicale : majors, producteurs indépendants ou encore sociétés de gestion. Sur le banc des accusés : Google mais également d'autres moteurs de recherche comme Amazon et Apple, qui mettent à disposition des contenus sans redistribuer les bénéfices.
Google : un profiteur ?
Si Kim Dotcom envisage de révolutionner l'industrie musicale à lui tout seul avec son Megabox, les majors et producteurs indépendants n'ont pas dit leur dernier mot. Ils souhaiteraient que les moteurs de recherche, Google premier en ligne de mire, soient taxés. Ils reprochent, en effet, à ces intermédiaires de s'enrichir à leurs dépens, en distribuant du contenu qui ne leur appartient pas.
Les éditeurs de presse ont déjà le soutien de l'Etat sur cette question, une situation que semblent mal vivre les acteurs de la musique. Ils espérent bien profiter du Midem (Marché internationale du disque et de l'édition musicale), qui se tient jusquà mardi à Cannes, pour faire entendre leur voix et obtenir à leur tour une compensation financière de la part des géants d'Internet.
Musique et édition : même combat ?
Pour eux, un Google sans contenus ne vaudrait plus rien. Il est donc temps de leur faire payer ce contenu grâce auquel ils s'enrichissent gaiement. Si le service musical de Google, Google Play, concurrent d'iTunes, a déjà conclu un accord avec la Warner, cela ne suffit pas. C'est tout le contenu mis à disposition par le moteur de recherche qui pourrait bientôt être taxé.
La ministre de la Culture Aurélie Filippetti tient à calmer le jeu. Si elle rappelle l'importance de faire contribuer les acteurs d'Internet au financement de l'industrie musicale, elle tient également à séparer les deux filières de la musique et de l'édition. "Je ne suis pas sûre qu'il faille pour la musique décalquer ce que nous sommes en train de mettre en place concernant la presse. Ce sont deux questions différentes sur le principe" s'explique-t-elle.
Pourraient être incriminés également des sites de partage de vidéo comme Youtube et Dailymotion, qui mettent pourtant déjà la main au porte-monnaie via les pubs diffusées avant et après les vidéos. Pas sûr que l'idée enchante les géants du Web...