Grâce aux FridaysForFuture, une grève scolaire pour le climat, Greta Thunberg s'est fait connaître dans le monde entier. A tout juste 16 ans, cette militante écologiste atteinte du syndrome d'Asperger fait partie des personnalités féminines inspirantes. Elle sera d'ailleurs à l'Assemblée nationale à Paris demain (ce mardi 23 juillet 2019). La lycéenne suédoise a été invitée par les 162 députés membres du collectif transpartisan pour le climat "Accélérons". Depuis la tribune d'honneur, l'adolescente assistera aux questions au gouvernement avant de s'exprimer devant les parlementaires (un discours qui sera à regarder en direct en cliquant ici).
Elle a même reçu hier (dimanche 21 juillet 2019) le prix Liberté 2019 à Caen, en présence des vétérans du débarquement de Normandie de 1944. Touchée par cette récompense, l'activiste écologique a avoué être "très reconnaissante". Celle qui lutte pour le climat a précisé que la somme d'argent remportée avec ce prix, à savoir 25 000 euros, ira à quatre organisations oeuvrant "pour la justice climatique et aidant des habitants du sud de la planète qui sont déjà affectés par l'urgence climatique et écologique". Une héroïne qui ne fait donc pas l'unanimité mais qui continue de se battre pour ce en quoi elle croit.
Sauf que si plusieurs députés se rangent de son côté concernant l'écologie, d'autres ont clairement fait comprendre qu'ils étaient anti Greta Thunberg. Sur Twitter, de nombreux députés, souvent de droite, ont ainsi posté des messages parfois très hostiles envers la jeune femme.
"Si je dis que je ne veux pas aller me prosterner devant Greta Thunberg, cette enfant de 16 ans invitée à l'Assemblee devant la représentation nationale, je sors (encore ?) du politiquement correct" a par exemple demandé de façon rhétorique Sébastien Chenu, député du Nord. Julien Aubert, député dans la cinquième circonscription de Vaucluse, compare quant à lui Greta Thunberg à "une prophétesse en culottes courtes", un "Prix Nobel de la peur".
Pour Guillaume Larrivé, député de l'Yonne, il faut absolument "boycotter" cette ado qui serait telle un "gourou apocalyptique". "L'Assemblée se couvre de ridicule" a de son côté déploré Jean-Louis Thiériot, député de Seine-et-Marne. Et selon Bénédicte Peyrol, députée de l'Allier : "Utiliser le manichéisme du Bien contre le Mal est bien trop simple pour agir dans un monde complexe".
Malgré les critiques de certains députés, Greta Thunberg a aussi été défendue par d'autres hommes et femmes politiques comme par exemple Nathalie Loiseau. La députée européenne a regretté la "piètre image" que "ces députés donnent du débat démocratique et du respect pour l'engagement citoyen de la jeunesse". "Si nous n'agissons pas résolument pour la planète nous devrons rendre des comptes à la génération qui vient" a-t-elle ajouté.
Quelques twittos ont aussi rappelé que lors de la venue de Pamela Anderson à l'Assemblée nationale, personne n'avait appelé au boycott. Au contraire, l'arrivée de la star d'Alerte à Malibu, qui était venue soutenir la proposition de loi de Laurence Abeille pour interdire le gavage des oies et des canards, avait provoqué l'émeute. Comme quoi deux belles causes ne sont pas toujours accueillies de la même manière suivant l'interlocutrice présente dans l'hémicycle...