Disney, punk ? Clairement, voilà deux mots que l'on associerait guère ensemble, la rébellion anti-système ayant peu à voir avec le symbole ultime du capitalisme. Cependant, un film sorti de la maison aux grandes oreilles clignait clairement de l'oeil aux imaginaires contre-culturels : Cruella, évidemment. Une surprise de l'année 2021.
Transposition live-action (en prises de vue réelles) des 101 dalmatiens, ou plutôt déclinaison libre autour de l'antagoniste du chef-d'oeuvre des studios, ce divertissement mené de main de reine par Emma Stone (couronnée ce 7 janvier aux Golden Globes pour le film Pauvres créatures) se référait aussi bien aux créations vestimentaires subversives de Vivienne Westwood qu'aux chansons d'artistes punk comme Iggy Pop et les Sex Pistols. Des influences pas si courantes dans une production Disney.
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Et cette rareté ne devrait pas faire office d'exception. Car voilà : Emma Stone en personne vient de déclarer au magazine Variety que le tournage d'une suite était sur les rails. Et même que ce tournage "commencerait le plus tôt possible". Mais est-ce vraiment une si bonne idée que cela ?
Voyage en plein coeur des seventies, Cruella était un feu d'artifices pop, invoquant aussi bien les extravagances fashion de David Bowie, et du glam rock en général, que l'icône new wave allemande Nina Hagen, punkette frénétique, et le créateur de mode Alexander McQueen, pour ne citer que cela.
Une escale qui n'a pas convaincu tout le monde, mais valait le coup d'être vécue. On s'interroge donc sur la pertinence d'une suite. Que pourrait-on découvrir ou apprendre de neuf sur l'une des plus grandes méchantes de Disney, dans la mesure où cet opus évoquait ce que l'on ignore : sa genèse ? Bonne question.
Mais cela ne semble pas inquiéter (du tout) Emma Stone. L'actrice de La La Land se souvient avec émotion de ce tournage. "C'était génial. Cruella est géniale. Alors oui, on verra. pour une suite. C'est un travail en cours !".
Ce qui est pratique, c'est la polyvalence du personnage de Cruella depuis sa première apparition animée en 1961, à la fois personnage principal et antagoniste, serial killeuse de chiens et créatrice de mode (son vrai métier, on le rappelle). De quoi susciter, on l'imagine, quantité de scénarios différents et contradictoires.
Et... Des bonnes idées ? On l'espère.