Après la mise en place de nouvelles fonctionnalités visant à lutter contre le harcèlement, Instagram s'attaque désormais à l'automutilation et au suicide. Adam Mosseri, le patron d'Instagram a annoncé sur le blog jeudi 7 février dernier qu'Instagram et Facebook vont interdire les images liées au suicide ou à l'automutilation. "Nous avons relevé que, concernant les questions d'automutilation et de suicide, nous ne sommes pas au point et que nous devrions en faire davantage afin d'assurer la sécurité des utilisateurs d'Instagram".
Une prise de conscience provoquée par le suicide de Molly Russel, une adolescente britannique de 14 ans qui avait consulté sur le réseau social de nombreuses images liées à la dépression, l'automutilation et le suicide, peu de temps avant de mettre fin à ses jours en 2017. Dans un entretien accordé à la BBC le 4 février dernier, son père avait déclaré qu'Instagram "avait aidé à tuer sa fille".
Ainsi, seront supprimées les "images violemment explicites d'automutilation, comme les coupures" infligées à soi-même. Quant aux images plus équivoques comme celles de cicatrices, elles ne seront pas supprimées mais simplement absentes des recommandations : "Nous ne supprimons pas totalement ce type de contenu, car nous ne voulons pas stigmatiser ou isoler les personnes susceptibles d'être en détresse et de publier du contenu lié à l'automutilation en guise d'appel à l'aide" précise le patron du réseau social.