Jappeloup ce n'est pas qu'un film, c'est l'histoire vraie d'un cheval qui contre toute attente, est devenu champion olympique en saut d'obstacles à Séoul en 1988. Une magnifique histoire qui fascine les français, puisque le film vient d'attirer plus d'un million de spectateurs au cinéma, en l'espace de 15 jours.
Malheureusement, tout n'est pas si rose derrière l'écran. Si le cheval a eu le droit à la médaille d'or, il le doit notamment à son cavalier et propriétaire, Pierre Durand, incarné par Guillaume Canet à l'écran. Et c'est justement M. Durand qui vient casser la belle dynamique du film en attaquant les coproducteurs de celui-ci, à savoir Pathé et Acajou Films.
Ainsi, c'est devant l'Office de l'harmonisation dans le marché intérieur (Ohmi) qui s'occupe de l'enregistrement légal des marques dans l'Europe, qu'une nouvelle bataille va avoir lieu. La cause ? Le sportif dénonce une commercialisation du nom "Jappeloup" ailleurs que pour une distribution cinématographique. Pour faire simple, Pierre Durand n'accepte pas que le nom de son cheval, qui en est aussi la marque, soit utilisé par exemple pour des livres ou d'autres genres de produits dérivés.
Tandis que certaines personnes y voient ici un moyen malhonnête de se faire de l'argent sur le dos d'un film à succès, l'avocat de Pierre Durand, Eric Agostini affirme au contraire à L'Express : "S'il n'avait pensé qu'à l'argent, il y a longtemps qu'il aurait déposé la marque. C'est moi qui l'ai alerté sur le fait qu'on ne pouvait plus laisser coller le nom de son cheval sur n'importe quelle étiquette."
Vous l'aurez compris, cette affaire n'a pas fini de faire parler. D'autant plus que l'ancien éleveur du cheval, Henry Delage âgé de 87 ans, est aussi la cible du cavalier pour le même type de problème. Oui, les scénaristes ont désormais assez de matières pour passer d'un magnifique film à une suite sous forme de polar. Affaire à suivre...
A noter que ce n'est pas la première fois qu'un film ou une série déchaîne les passions. Argo de Ben Affleck avait autant créé la polémique que Zero Dark Thirty récemment, tandis qu'Homeland ne laisse personne indifférent. Alors oui, ce ne sont pas pour les mêmes raisons, mais on se rend facilement compte qu'une oeuvre traitant de (presque) faits réels est toujours très surveillée et critiquée...