
Malgré un joli box-office avec 4 598 637 spectateurs réunis au cinéma, Astérix et Obélix : L'empire du milieu sorti en février 2023 n'a pas convaincu le public. En attestent sa note moyenne de 1,7/5 accordée par les internautes sur Allociné et les critiques acerbes qui l'accompagnent.
"Après 2h de calvaires à base de blagues qui tombent à l'eau 98 % du temps, de caméos inutiles et d'un scénario totalement vide d'intérêt, Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu se termine par un remerciement à Goscinny et Uderzo... Mais où est l'adaptation de leur œuvre dans tout ça ?" peut-on lire sur le site, tout comme, "Un humour bancal, des caméos inutiles. Le cinéma Français ne brille pas avec ce genre de film, il s'enfonce même dans les abîmes des navets" ou encore, "Il y a un mensonge dans le titre du film : "L'Empire du milieu"... en vrai, ça empire du début à la fin !"
Pourtant, Guillaume Canet - qui en était le réalisateur et l'interprète d'Astérix, ne regrette en rien ce film. Interrogé dans Grand écran d'Allociné sur ce projet, celui-ci a confessé : "C'était une expérience, je l'ai vécue, j'ai fait du mieux que j'ai pu, et j'en suis fier." Après tout, comme il l'a rappelé, cette aventure n'est pas uniquement entourée de négatif : "Il y a beaucoup de jeunes qui viennent me voir aujourd'hui et qui ont adoré le film. Il a voyagé jusqu'à l'étranger. Et je ne pense pas non plus que ce soit une sombre m*rde."

Cependant, n'allez pas croire que le comédien est du genre à faire l'autruche. Au contraire, il a conscience des critiques à l'encontre de son film et il est le premier à les entendre. "Quand il y a des critiques, je les prends comme je dois les prendre, et je me remets en question", a-t-il assuré. Et de rappeler : "C'est la règle [les critiques]. On fait quelque chose, on s'expose, on bosse pour quelque chose et parfois les gens ne s'y retrouvent pas."

En revanche, même si Guillaume Canet entend également "la comparaison avec le film d'Alain Chabat", il souhaite ajouter un peu de contexte à l'ensemble. Car selon lui : "Les gens ne savent pas ce qu'il se passe dans la cuisine, dans les coulisses." Autrement dit, s'il reconnait qu'Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre sorti en 2002 "est un chef-d'œuvre absolu", il tient à préciser que ce film n'a pas été produit dans les mêmes conditions, "Chabat n'avait pas de comptes à rendre aux ayants droit, il pouvait faire toutes les vannes qu'il voulait".

Une liberté de ton qui a grandement participé à son succès, à laquelle n'a malheureusement pas eu le droit l'actuelle star d'Ad Vitam sur Netflix. "Quand je fais mon film, les ayants droits ont un droit de regard sur le scénario sur la moindre virgule, la moindre vanne. Ça limite beaucoup, a-t-il déploré. Et c'est compliqué quand on se retrouve avec des acteurs de talent comme Jonathan Cohen, Ramzy Bedia, Manu Payet, qui ont cette capacité à improviser très drôle, de ne pas pouvoir leur donner cette liberté."
Rien ne dit que le film aurait été un classique sans cette mainmise, mais le produit final aurait peut-être été plus cohérent.