C'était le 16 septembre 2020. Sur Twitter, Kinstaar - un streamer de talent, révélait avoir été victime d'une agression dans les rues de Tours. Un groupe composé de 7 personnes l'avait "assommé à la bouteille puis enchaîné", avec pour conséquences de nombreuses blessures physiques, "8 points de sutures extérieur+intérieur de la lèvre. 2 hématomes assez gros sur le front. Des hématomes partout sur le corps, éraflure sur le long du tibia", mais également psychologiques.
Plus de deux mois après ce terrible événement, Kinstaar est en effet toujours marqué par ce qu'il a malheureusement subi. Dans un nouveau message posté sur ses réseaux sociaux, le gamer confesse, "Je suis épuisé physiquement et mentalement depuis mon agression mi-septembre". Il faut dire que, là où il pensait pouvoir enfin tourner la page avec l'incarcération de l'un de ses principaux agresseurs, la situation a finalement dangereusement dégénéré.
"Je suis menacé d'être poignardé à vue sur Tours depuis que mon agresseur est en taule. Je vis dans la peur, je pleure, je peux plus vivre" révèle-t-il notamment, avant d'ajouter plus loin, "Je suis à peine sorti 3x depuis l'incident. Je n'osais plus rien faire, même plus aller aux locaux de Solary, faire mes courses".
Et si Kinstaar est à ce point désabusé aujourd'hui, c'est parce qu'il regrette de voir cette affaire et ce cauchemar le poursuivre jusque sur Internet, le seul endroit où il espérait être en paix et pouvoir penser à autre chose. "Il fallait que j'ai les réseaux sociaux sur mon cul alors que c'est mon seul endroit de refuge, on me taille H24, on m'insulte avec des propos racistes toute ma vie, j'ai rien demandé" déplore-t-il ainsi, le coeur visiblement lourd, "Je cherche la merde à personne, j'essaie d'être en aide à la première personne que je vois. Alors pourquoi en retour j'ai toujours autant de méchanceté gratuite ?"
Une nouvelle preuve que chaque troll sur les réseaux sociaux a des conséquences dans la vie réelle, et une lassitude de plus en plus intense ressentie par Kinstaar, qui ne s'interdit pas de prendre une grande décision. Entre ce sentiment d'insécurité et un environnement toxique dans lequel il baigne, il assure déjà réfléchir à changer de vie, "Je suis à la limite de rentrer en Suisse auprès de ma famille et de mes amis pour me sentir en sécurité et aussi car ils me manquent. En total anonymat, plus de réseau, je disparais".