Alors que Koh Lanta 2019 continue sur TF1, une ancienne candidate du jeu d'aventure fait aujourd'hui la Une pour la sortie de son autobiographie Jacques a dit... suce !. Une autobiographie dans laquelle Charlie se confie sur son terrible passé lorsqu'elle était en foyer : elle a été violée à plusieurs reprises par trois adolescents, avant d'être victime d'agressions sexuelles et de maltraitance.
Son calvaire a commencé à l'âge de 9 ans : "Une fillette ne peut pas se faire violer tous les jours par trois ados différents sans que ça se sache. Donc évidemment, tout le monde savait, ça chuchote, ça murmure... Les éducateurs préféraient fermer les yeux et ne pas voir", confie-t-elle en interview avec Purepeople avant d'expliquer que l'un des garçons du foyer l'a sauvée en dénonçant les agresseurs : "Il a balancé à table avec ses mots d'adolescent que des garçons venaient dans mon lit la nuit me faire du mal."
Charlie (Koh Lanta 2016) raconte ensuite que "le Pape, l'éducateur spécialisé qui savait et a couvert bon nombre de violences durant des années, n'a eu d'autres choix que de réagir" : "Il m'a emmenée au commissariat, il y a une plainte, un procès. La commissaire m'a sauvé la vie, c'était la première fois qu'on me disait que je n'étais pas coupable."
Et alors que les ados ont quitté le foyer, le cauchemar ne s'est pas pour autant arrêté pour l'ex-aventurière : "À mes 11 ans, un éducateur s'est glissé dans mon lit. Il m'a embrassée et touchée un peu partout. Il s'est arrêté là parce qu'il a entendu du bruit (...) Et puis une autre fois, je suis gamine, je fais une promenade avec le beau-frère du Pape et son chien dans le parc. Il passe son bras au-dessus de mon épaule et touche ma poitrine. Je suis tétanisée, je ne sais pas quoi faire et j'ai juste envie de crever. Je me dis que ça va continuer comme ça jusqu'à la mort."
En plus de ces nombreux viols et ces agressions sexuelles, Charlie a été maltraitée par l'une de ses familles d'accueil : "J'ai été une enfant battue. De mes 5 ans à mes 18 ans, j'ai été placée dans une famille de parrainage de cinglés. La mère me défonçait ma petite gueule. Dans le livre je raconte des scènes de violences terribles. Ça a duré toutes ces années."
L'auteure de Jacques a dit... suce ! se demande même comment elle a réussi à survivre avec toute cette violence : "J'aurais dû y passer plusieurs fois. Quand on regroupe tous ces drames : les violences, les viols qui ont duré deux ans – ça fait beaucoup de viols –, le suicide et d'autres choses que je raconte qui ne laissent aucune respiration sur une période de dix-huit ans..." Une enfance douloureuse qu'elle espère adapter au cinéma.