L'Ecosse est connue pour le monstre du Loch Ness, son whisky, le golf ou encore Sam Heughan, le beau gosse célibataire de la série Outlander qui est né là-bas. Mais l'état au nord du Royaume-Uni va maintenant aussi être célèbre pour son avancée en matière de menstruation. Déjà, en 2018, c'était la première nation à distribuer gratuitement des protections hygiéniques aux étudiantes. Et maintenant, les protections périodiques seront gratuites pour toutes sur cette terre celtique.
En effet, ce mardi 25 février 2020, la proposition de loi sur la gratuité des protections hygiéniques a été approuvée par 112 députés du parlement autonome d'Édimbourg, comme l'a rapporté Reuters. Il a été précisé qu'aucun vote contre n'a été compté et qu'il y a eu une seule abstention lors du vote. Cette mesure coûtera 24,1 millions de livres (c'est-à-dire un peu plus de 28 millions d'euros) par an à l'Ecosse.
Grâce à cette proposition de loi qui a été votée, l'Ecosse devient le premier pays à donner des tampons et des serviettes hygiéniques gratuits aux femmes. Ces produits périodiques seront donnés gratuitement dans les pharmacies, dans les clubs de jeunesse et dans les centres locaux. Une bonne nouvelle parce que les règles, c'est tous les mois de l'année pendant la majorité de la vie d'une femme.
La députée à l'origine de cette loi, Monica Lennon, s'est réjouie de cette bonne nouvelle : "L'adoption de ce texte marque un tournant en normalisant la menstruation en Ecosse et en envoyant le signal tangible du sérieux avec lequel notre parlement prend en compte les questions de genre". "Il s'agit de produits de base" a-t-elle rappelé, "et pas une seule femme en Ecosse ne devrait avoir à vivre sans protections périodiques".
Alison Johnstone, également membre du parlement écossais, s'est de son côté étonnée que cette loi soit arrivée seulement cette année et qu'elle concerne uniquement l'Ecosse. "Pourquoi est-ce qu'en 2020 le papier toilette est vu comme une nécessité et pas les produits hygiéniques ? Etre financièrement pénalisée à cause d'une fonction naturelle liée au corps n'est ni juste, ni équitable" a-t-elle déclaré.
Maintenant, la proposition de loi va entrer dans une seconde phase. Les élus du parlement autonome d'Édimbourg pourront ainsi proposer des amendements. On espère que ce vote pour la gratuité des protections périodiques donnera des idées à d'autres pays de l'Union Européenne (et ailleurs aussi), comme la France par exemple.